Le Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS) a agrandi et réaménagé son unité des soins palliatifs, située au CHUS - Hôtel‐Dieu.
La nouvelle unité recrée autant que possible un milieu de vie confortable et agréable pour les patients qui y séjournent souvent plusieurs semaines (en moyenne trois semaines), et qui y terminent parfois leurs jours. Des espaces pour les proches ont aussi été prévus. L'unité reçoit environ 230 patients par année.
Les travaux ont débuté en janvier et devraient se terminer à l'hiver 2012. Toutefois, le 14 septembre, 12 patients seront transférés dans la section déjà prête de l'unité (huit autres chambres sont encore à finaliser). Les coûts sont englobés dans le budget du grand projet d'agrandissement et de réaménagement du CHUS - Hôtel‐Dieu. « Cette fois‐ci, il n'est pas question d'une innovation technologique, mais plutôt d'une nette amélioration de la qualité de
vie des patients et de leurs proches. C'est un projet d'humanisation des soins », a indiqué Mme Patricia Gauthier, directrice générale du CHUS. « La superficie de l'unité a doublé, permettant des espaces plus intéressants pour les patients, pour leur famille, pour le personnel et les médecins. »
Toutes les chambres sont désormais privées, climatisées et dotées d'une salle de bain. Elles sont beaucoup plus spacieuses (passant de 13 m2 à 19 m2) et baignées de lumière naturelle grâce à de grandes fenêtres qui donnent presque toutes sur le panorama tout en collines de Sherbrooke. Josée Dion, chef clinico‐administrative du Programme‐clientèle en soins oncologiques, estime que tout a été pensé en fonction de recréer le plus possible un milieu de vie comme à la maison : des unités de rangement pour les effets personnels, un petit bureau, un téléviseur, un fauteuil inclinable et, une idée bien simple mais délicate, un tableau pour afficher les photos de famille, des cartes ou des souvenirs. Une autre innovation intéressante, demande spécifique du personnel de l'unité : un grand balcon vitré permettant aux patients, dont la condition le permet, de sortir à l'extérieur pour respirer l'air frais.
D'un côté plus clinique, mentionnons que l'unité compte maintenant sur quatre chambres avec sas, à proximité du poste d'accueil et des ascenseurs, pour les patients ayant des infections nécessitant un isolement.
D'autres aménagements sont en lien avec l'amélioration des services aux proches, puisque ceux‐ci « vivent » en quelque sorte à l'unité. Ainsi, une chambre, une douche, une salle de lavage, une cuisine et un salon sont mis à leur disposition.
Enfin, de nouveaux aménagements améliorent l'environnement de travail du personnel. Avant, l'équipe de l'unité des soins palliatifs devait partager plusieurs installations avec une autre unité attenante. Désormais, elle dispose de ses propres installations et équipements.
Me Sylvain Guertin, avocat et figure très connue à Sherbrooke, a fait un bref témoignage puisqu'il a fréquenté l'ancienne unité de soins palliatifs d'abord pour son père Rock Guertin, puis pour sa conjointe, Marie‐Josée Fortin.
« L'environnement est très important quand on a un proche hospitalisé, surtout en soins de fin de vie. Dans ces circonstances où on est plus sensible, les attentions spéciales font vraiment une différence. »
La Dre Chantale Doyon, chef du Service des soins palliatifs, a réitéré que tout au long du processus, une philosophie bien précise a guidé et a été au coeur du projet, l'humanisation des soins. Les patients de l'unité des soins palliatifs ont besoin d'équipements et d'attentions médicales spécifiques, bien sûr. « Le chemin vers la mort n'est jamais si facile pour un être humain, mais il est nettement plus aisé lorsqu'il se fait dans le confort », a‐t‐elle ajouté.
L'unité travaille en complémentarité avec ses partenaires, dont les autres unités du CHUS, le CSSS‐IUGS, les autres CSSS, les ressources en hébergement et la Maison Aube‐Lumière.
Source : Julie Di Tomasso, Direction des communications et des affaires publiques du CHUS et de sa Fondation