Garnir sa garde-robe à prix modique peut être tout un défi. Cette réalité devient même essentielle quand on est à la recherche d'un emploi. Afin d'aider sa clientèle, le Carrefour jeunesse-emploi a mis sur pied, à l'intérieur de ses locaux de la rue Wellington Nord, une friperie. Une boutique qui, par la même occasion, devient un plateau de travail.
Des chaussures pour 2 $, une jupe à 5 $ ou un manteau d'hiver pour 10 $, voilà le genre d'aubaines offertes à la friperie « Je fripe pour toi ». Selon Marie-Ève Vachon, présidente du conseil d'administration du CJE, ces articles, vendus à prix modique, permettront aux jeunes âgés entre 18 et 35 ans, qui recherchent un emploi, de se procurer le nécessaire en attendant que l'argent arrive. « On ne pouvait dire non à un tel projet », lance-t-elle.
Pour les jeunes qui font partie des programmes Jeunes en action et IDEO, la friperie est quant à elle devenue leur plateau de travail. Ils ont trié, lavé, rangé et depuis octobre, ils vendent les vêtements et gèrent la caisse. De plus, des formations en vente et service à la clientèle leur ont été prodiguées. « C'est du bénévolat qui viendra enrichir leur curriculum vitae », déclare Andréane Vachon, intervenante sociale au CJE.
Selon Pascal Cloutier, directeur général par intérim du CJE de Sherbrooke, la mise sur pied d'un tel projet s'inscrit dans la mission du CJE d'aider les jeunes dans leurs démarches d'insertion sociale et économique. « On travaille sur ce projet de puis 2008 et les jeunes s'y sont impliqué depuis le début », raconte-t-il.
L'implication de tous
Afin de mettre sur pied ce projet avec un minimum de moyens, plusieurs acteurs ont été nécessaires. Si le centre d'éducation pour adultes Saint-Michel a gracieusement prêté ses laveuses et sécheuses pour le nettoyage des vêtements, les élèves de l'école secondaire Du Phare ont quant à eux partagé leur expertise obtenue avec leur propre friperie.
Les meubles qui servent à ranger le matériel, ont pour leur part été fabriqués par le plateau de travail Le pont de bois. Jonathan Doré, un participant au programme Jeunes en action, a travaillé pour leur conception. « Avec cette expérience, j'ai découvert que les travaux manuels ça pouvait être intéressant. Je voulais laisser une trace de moi dans ce projet... Au fond, ce sont des jeunes qui aident des jeunes et je trouve ça vraiment cool. »
Pour ceux qui désirent encourager la friperie, les dons de vêtements sont acceptés. La boutique ouvrira ses portes les mardis, entre 13 h et 15 h, et les vendredis, entre midi et 13 h.