Le Centre d'innovation agricole, en partenariat avec
l'Université de Sherbrooke, lance un nouveau volet technologique pour aider les
agriculteurs estriens à relever les défis liés à la sécheresse, la chaleur et
la pénurie de main-d'œuvre.
L'été 2025 a été difficile pour le milieu agricole en
Estrie. Sécheresse, températures élevées et manque de travailleurs ont mis à
l'épreuve la résilience des producteurs locaux. Face à ces enjeux, le Centre
d'innovation agricole (CIAgricole), en collaboration avec l'Université de
Sherbrooke, présente un projet novateur destiné à renforcer la productivité et
la durabilité des exploitations grâce à la technologie.
Une concertation au
service de l'innovation agricole
Ce nouveau volet technologique découle d'une démarche collaborative
entre plusieurs organisations bioalimentaires de la région. L'objectif est de
créer des groupes de travail qui mettent en relation les acteurs agricoles
confrontés à des problématiques concrètes avec des experts en numérisation,
automatisation et robotisation.
« L'objectif est d'accompagner les agricultrices et les
agriculteurs vers les bonnes solutions, d'utiliser la bonne technologie au bon
endroit », explique Étienne Lafortune, chargé de projet à l'Université de
Sherbrooke et au CIAgricole.
Concrètement, ces collaborations pourront se traduire par
l'acquisition de nouveaux équipements ou l'adoption de pratiques technologiques
adaptées aux besoins du terrain. Les initiatives ciblent notamment des secteurs
clés de l'économie estrienne, tels que la culture du foin, l'acériculture ou la
production d'arbres de Noël. Un exemple : l'optimisation de la taille
quotidienne de milliers de sapins grâce à des dispositifs combinant technologie
et expertise humaine, afin d'améliorer la sécurité et l'efficacité.
Un partenariat
stratégique avec l'Université de Sherbrooke
Le projet s'inscrit dans la continuité du CIARC, l'ancien
organisme du CIAgricole, avec pour ambition de dynamiser le milieu agricole
estrien. « Avec la modification de la mission du Centre d'innovation agricole,
nous faisons le pont entre les producteurs et les projets novateurs », souligne
Jean-Pierre Charuest, président du CIAgricole.
L'Université de Sherbrooke apporte des expertises avancées
en génie et dans d'autres domaines comme la biologie ou l'éducation,
enrichissant ainsi les projets et permettant des retombées concrètes pour la
région. « En tant que partenaire privilégié de la région, cette initiative
bioalimentaire permet d'enrichir la formation étudiante et de stimuler
l'avancement de la recherche », ajoute Jonathan Genest, vice-recteur adjoint à
l'innovation, aux partenariats et à l'entrepreneuriat.
Comment participer et
partager ses défis
Les organisations agricoles sont invitées à rejoindre les
premiers groupes de projet. Le CIAgricole les encourage à consulter son site
web pour partager les défis qui pourraient bénéficier d'une expertise
technologique. Cette initiative est rendue possible grâce à l'Entente
sectorielle de développement bioalimentaire en Estrie 2021-2026.
En favorisant la concertation entre producteurs et experts
technologiques, le CIAgricole espère transformer les défis de l'agriculture
estrienne en opportunités concrètes, tout en soutenant la compétitivité et la
durabilité du secteur agricole local.
Source : Maude Vaillancourt, agente aux communications,
Centre d'innovation agricole