Au cours des dix prochaines années, l'Université de Sherbrooke (UdeS) investira 60 millions de dollars pour supporter le Pôle d'entrepreneuriat de Sherbrooke, la nouvelle stratégie de l'institution. Lancée le 16 novembre, elle vise à soutenir la relève entrepreneuriale et le développement local.
Concrètement, il s'agit de pousser les projets émanant des différentes facultés à un autre niveau.
Comme plusieurs universités, l'UdeS peut compter sur des atouts clé comme des étudiants et des professeurs chercheurs, des laboratoires et des programmes de soutien à l'entrepreneuriat, des structures de transfert technologiques et de valorisation des résultats de recherches.
« L'UdeS veut en faire plus. Elle veut ouvrir les portes et les esprits et devenir un partenaire de premier plan pour le développement social et économique de notre milieu. Toutes les facultés participent au mouvement, affirme la rectrice de l'UdeS, Luce Samoisette. 60M$ seront investis dans la stratégie au cours des 10 prochaines années. »
Parmi les mesures qui seront mises de l'avant par l'institution, on souhaite intégrer l'expérience des industriels et entrepreneurs dans l'enseignement, mieux se brancher sur le milieu des affaires, soutenir les partenariats et les entrepreneurs par le régime coopératif, investir pour accélérer les projets de commercialisation et former une nouvelle génération, notamment par un MBA pour entrepreneurs.
« Nous avons fait le choix de miser sur trois filières-clé, soit les technologies médicales, les technologies de l'information et les énergies renouvelables, explique le vice-recteur à la recherche à l'innovation et à l'entrepreneuriat de l'UdeS, Jacques Beauvais. Ce sont les trois premières, et il y en aura d'autres. »
L'UdeS entend aussi travailler en amont en élaborant des projets et des partenariats avec les commissions scolaires de la région. Ainsi, on pourra intéresser des jeunes aux technologies et à l'entreprenariat plus tôt.
Selon Mme Samoisette, cette stratégie est l'une des plus belles actions de l'UdeS des dernières années. Il s'agirait également d'une révolution dans le milieu puisque l'université aurait la vision entrepreneuriale la plus complète et la plus avancée proposée jusqu'à maintenant dans le milieu universitaire, vision qui a entre autres permis d'obtenir récemment une subvention de recherche de 33,5M$ dans le cadre du programme Apogée, annoncé un peu plus tôt cet été.
« Il s'agit d'un projet très ambitieux mais nécessaire pour l'université, pour la ville et pour le milieu. L'UdeS souhaite tripler ses partenariats de recherche, doubler le nombre d'inventions en phase de commercialisation et doubler le nombre d'entreprises en essaimage dans l'ACET [ndlr : Accélérateur de création d'entreprises technologiques] », soutient la rectrice.
Depuis sa création en 2011, l'ACET a accompagné une cinquantaine d'entreprises qui ont généré 170 emplois et dont la valeur est estimée à 62M$.