Hier midi, ConcertAction Femmes Estrie (CAFE), a organisé une marche dans le cadre des 24 heures d'action féministe appelées par la Marche mondiale des femmes.
Entre midi et 13 h, partout autour du globe, les femmes se sont mobilisées dans leur communauté. Pendant 24 h, elles ont lançé un cri d'alarme sur les attaques aux droits des femmes, ont fait connaitre leurs actions de résistance et leurs alternatives proposées. La marche organisée par CAFE a débuté devant le Cégep de Sherbrooke pour se terminer aux bureaux du ministère des Ressources naturelles.
Cette action visait à :
- Questionner le rôle des entreprises d'exploitation des ressources naturelles ici et ailleurs comme le Plan Nord et les minières canadiennes présentes en Amérique latine et en Afrique
- Questionner le développement économique imposé par ces entreprises partout dans le monde
- Dénoncer l'absence de réflexion quant à l'analyse des impacts de ce modèle de développement économique sur les femmes et sur leur environnement, notamment les femmes autochtones
« Nous dénonçons le manque d'encadrement nécessaire de la part des gouvernements, et l'absence de consultation et consentement des peuples autochtones et non-autochtones affectés. Des femmes Innues ont marché de Sept-Îles à Montréal pour dénoncer le Plan Nord et rappeler au gouvernement l'obligation de les consulter et prendre en considération leurs décisions», a indiqué Marisol Laneuville, du Centre des femmes le Granit. Aucune réponse du gouvernement n'a été entendue.
De plus, les femmes sont frappées par d'autres problèmes sociaux à cause de ces développements. Une corrélation est clairement établie entre l'afflux de travailleurs étrangers sur les chantiers et l'augmentation de la prostitution. Aussi, Les familles des travailleurs soumis au système du travail par rotation sont mises à l'épreuve puisque la mère assume seule l'ensemble des responsabilités familiales, pendant que le père est absent, selon Viviane Doré-Nadeau.
La situation de l'activité minière en Amérique du Sud n'est guère meilleure : augmentation de la violence faite aux femmes, de la traite des personnes, et des conséquences graves sur leur santé. « Cette exploitation minière remplie de promesses et d'opportunités, aux dires des dirigeants, ne représente pas une amélioration de la condition de vie des femmes, bien au contraire », a affirmé Micaela Robitaille.
Le 10 décembre, nous avons marché encore une fois pour protéger les droits des femmes. Nous marcherons jusqu'à ce que toutes les femmes soient libres.
Source : Viviane Doré-Nadeau, direction de ConcertAction Femmes Estrie