Le weekend dernier, je faisais du classement et en déplaçant des boîtes, j'ai retrouvé des feuilles de textes variés. À travers ceux-ci, j'ai ressorti un texte de Théodore Roosevelt qui fut dans les années 1900, président des États-Unis. La citation que vous allez retrouver intégralement dans le bas de cette page faisait l'éloge des braves gens qui foncent dans la vie malgré les risques et qui n'ont pas peur de se salir les mains.
J'avais collé cette citation inspirante dans la page intérieure de mon agenda de l'année 2003. C'était l'année du retour du programme de football Vert & Or à l'Université de Sherbrooke après une absence de 30 ans. Pour moi, l'année 2003 fut une exceptionnelle épopée. Imaginez, on m'avait engagé comme entraineur-chef en novembre 2002 et, neuf mois plus tard, nous allions jouer notre premier match de football!
Neuf mois seulement pour trouver, recruter et convaincre 80 joueurs à venir démarrer un nouveau programme de football à l'Université de Sherbrooke, ce n'était pas une mince affaire.
En plus de trouver des joueurs, nous devions recruter une dizaine d'entraîneurs dévoués, capables de comprendre qu'ils seraient associés aux pires années du programme et cela, en gardant un moral de fer malgré l'adversité des premiers temps...
Ce n'était pas tout de trouver des joueurs, tout était à faire autour de l'équipe. Nous devions commander les équipements, construire les bureaux, le vestiaire, concevoir les uniformes, organiser la mise en vente des billets, etc. Nous bâtissions en même temps le contenu et le contenant.
Cet énorme défi fut relevé par un groupe d'individus du service du sport et de la communauté des affaires de Sherbrooke qui croyaient au projet. Il y avait dans l'air ce désir de vouloir créer quelque chose de plus grand que nous-mêmes. Nous étions poussés par une volonté exceptionnelle de réussir.
La saison 2003 fut une saison sans victoire. Maintes fois notre équipe fut malmenée autant par des équipes beaucoup plus expérimentées que la nôtre que par des sarcasmes de certains « biens pensants » du coin. C'était tellement plus facile de critiquer que d'essayer de comprendre...Mais peu importait l'adversité, nous avions la foi en notre projet.
Dès l'année suivante, grâce au travail et au courage de ces premiers Vert & Or, les victoires furent au rendez-vous. Les risques de catastrophes étaient pourtant immenses, mais nous avons renversé la vapeur et comme par hasard, n'avons plus jamais entendu l'écho des prophètes de malheur!
Maintes fois en 2003, les mots de Théodore Roosevelt furent pour nous une source d'inspiration, un vrai leitmotiv :
« Ce n'est pas le critique qui est digne d'estime, ni celui qui montre sur quoi l'homme fort a trébuché ou comment l'homme d'action aurait pu faire mieux. Tout le mérite appartient à l'homme qui descend vraiment dans l'arène, dont le visage est couvert de sueur, de poussière et de sang, qui se bat vaillamment, qui erre parfois et commet maintes et maintes fautes, car il n'y a pas d'effort sans erreurs, qui est capable d'une grande dévotion, qui se consacre à une cause noble, qui au mieux connaîtra à la fin la joie suprême de triompher et qui, au pire, s'il échoue après avoir tout essayé, saura que sa place n'a jamais été parmi les âmes froides et timorées qui ne connaissent ni la victoire ni l'échec. »
