Le Théâtre Centennial peut maintenant compter sur deux porte-paroles
d'envergure pour mousser son opération « Survie de la
programmation », lancée le 9 avril dernier. Jim Corcoran et Louise
Lecavalier joignent leurs voix à celle de l'équipe du Centennial dans l'espoir
de sauver sa programmation professionnelle 2015-2016.
À l'occasion d'une rencontre avec les deux artistes le 29
avril au Théâtre Centennial, Jim Corcoran affirmait que sa passion pour la
musique a pris naissance entre les murs du théâtre alors qu'il était étudiant à
l'Université Bishop's.
« S'il n'y avait pas eu cet endroit qui faisait preuve
d'audace et d'originalité dans sa programmation, je n'aurais peut-être jamais
eu ce déclic qui a permis à la musique d'être au cœur de mes futures activités
professionnelles. Pour moi, c'est là que tout a commencé », commente
l'auteur-compositeur-interprète sherbrookois.
Louise Lecavalier se souvient de chacun de ses passages sur
les planches du Centennial. Pour cette danseuse professionnelle, chaque salle a
son importance.
« Les théâtres permettent aux artistes de la danse de
créer une réelle interaction entre eux et leur public. Le Centennial est
de ces endroits où il est possible de vivre de tels contacts », souligne
Mme Lecavalier. Celle-ci s'est d'ailleurs avouée étonnée par la quantité et par
la qualité des productions de danse qui sont passées au Théâtre depuis son
ouverture.
Pour les deux artistes, accepter de se joindre à la campagne
de socio-financement était une évidence.
« Tous les théâtres n'ont pas la même vocation et il
doit en être ainsi. La question de la rentabilité est certes importante, mais
j'estime qu'il est fondamental d'avoir cette diversité pour le développement et
la diffusion de la culture », a ajouté Jim Corcoran.
À son avis, il faut trouver le moyen de sauvegarder
l'identité du Théâtre Centennial afin de permettre à d'autres d'avoir la
possibilité de vivre ce déclic qui lui a donné une carrière florissante.
Louise Lecavalier ne s'est pas non plus posé beaucoup de
questions lorsqu'on lui a demandé d'être porte-parole. La menace de la
disparition d'un lieu de diffusion de la danse était une raison amplement
suffisante pour qu'elle se joigne au mouvement.
Rappelons qu'en février dernier, l'administration de
l'Université Bishop's annonçait qu'elle ne pouvait plus soutenir financièrement
le Théâtre en raison du contexte budgétaire difficile.
Depuis, plusieurs options sont étudiées dans le but de sauver
la programmation 2015-2016 et d'établir un plan de viabilité à long terme.
Selon le vice-principal académique de l'Université Bishop's,
Miles Turnbull, les discussions entre l'équipe du Centennial et les différents
intervenants vont bon train. Si aucune solution n'a encore été retenue, il
assure toutefois que plusieurs rencontres sont prévues avec les paliers de
gouvernement concernés d'ici à ce que la campagne de socio-financement arrive à
son terme, le 8 juin 2015.