Un homme de 69 ans fait face à la justice pour des gestes
qui remonteraient à plusieurs décennies, alors que le Service de police de
Sherbrooke invite d'éventuelles victimes à se manifester.
Une affaire portée à l'attention du SPS plusieurs
décennies après les faits
La Division des enquêtes criminelles du Service de police de
Sherbrooke (SPS) a procédé, en septembre dernier, à l'arrestation d'un homme de
69 ans lié au milieu musical et aux orchestres symphoniques. L'homme, identifié
comme Jacques Proulx, aurait commis une agression sexuelle ainsi que de
l'exploitation sexuelle à Sherbrooke vers la fin des années 1980 et le début
des années 1990.
Les faits reprochés viseraient une victime mineure au moment
des événements. Le SPS, informé de cette affaire il y a seulement quelques
mois, estime que d'autres personnes pourraient avoir été victimes du même
individu au fil des ans. Les enquêteurs invitent donc toute personne concernée
à contacter le service de police au 819 821-5555.
Comparution du suspect et discrétion imposée par le
processus judiciaire
Jacques Proulx a comparu devant la Cour du Québec le 20
novembre 2025. Par respect pour le processus judiciaire en cours, le SPS
indique qu'aucun autre détail précis concernant l'enquête ne sera rendu public.
L'organisation rappelle que la protection des victimes et l'intégrité du
dossier demeurent prioritaires.
Le suspect, aujourd'hui âgé de 69 ans, se trouvait dans la
trentaine au moment des faits qui lui sont reprochés. Son implication dans le
domaine musical, notamment au sein d'orchestres symphoniques, pourrait avoir
multiplié ses contacts avec des jeunes au fil des années, ce qui motive l'appel
à la vigilance lancé par les autorités.
Un appel au public pour faire progresser l'enquête
Le SPS souligne l'importance du rôle de la population dans
l'avancement de dossiers liés à l'exploitation sexuelle et à des gestes
survenus il y a plusieurs décennies. Les personnes qui auraient subi des gestes
semblables de la part du suspect, ou qui possèdent de l'information pertinente,
sont invitées à communiquer directement avec les enquêteurs.
Cette démarche vise à documenter l'ensemble des
comportements reprochés et à offrir un soutien adéquat aux victimes
potentielles. Comme le rappellent souvent les autorités policières, les
témoignages tardifs demeurent essentiels pour révéler des crimes longtemps
restés dans l'ombre.
Source : Martin Carrier, relationniste, Service de police de
Sherbrooke