Il y a 10 ans, le 16 mai 2014, le
roller derby faisait officiellement son apparition à Sherbrooke. Une décennie
plus tard, force est de constater que cette discipline a gagné en popularité.
Un sport
accessible à toutes
Le roller derby est un sport de contact, de stratégie et
d'endurance. « Il ressemble beaucoup au football », explique une des
joueuses de la ligue de Sherbrooke, Annie-Claude Lamarche. Chaque équipe compte
une quinzaine de joueurs, dont quatre bloqueuses et une jameuse. Pendant trente minutes, la jameuse doit traverser toutes les joueuses adverses afin de marquer
des points. Le roller derby est essentiellement pratiqué par des femmes et
ouvert à toutes. « C'est un des sports les plus inclusifs de la Terre », fait
valoir Annie-Claude. « Peu importe le physique et l'identité sexuelle, nous
acceptons tout le monde. De plus, il n'est pas nécessaire d'être une experte du
patin ni d'avoir de l'expérience pour faire partie de l'équipe. Lors de nos Bootcamps, qui se tiennent
habituellement pendant notre saison morte, nous proposons une formation. Bien
sûr, il faut avoir un budget pour s'acheter des patins. Toutefois, à part cela,
la volonté de se surpasser l'emporte sur tout. Il faut également savoir que,
contrairement aux idées préconçues, le roller derby est très sécuritaire. Je me
suis blessée davantage en pratiquant d'autres sports », souligne la
joueuse.
Annie-Claude Lamarche le dit d'emblée : ce sport a
littéralement changé sa vie ! « Le roller derby permet d'être soi-même et de se
surpasser. »
Au fil des années, les joueuses ont pratiqué leur discipline à
plusieurs endroits de la ville, notamment au parc Victoria, à l'école Montcalm
et au Salésien. Pour l'instant, elles jouent à l'aréna Mémorial de
Lennoxville. « Nous avons souvent eu de la difficulté à convaincre les
personnes de nous prêter un local, à cause des préjugés dont notre sport est
malheureusement encore victime », explique une des fondatrices de la ligue, Mylène Purcell. « Les gens pensent que nous sommes des filles violentes
et qui ne font attention à rien. Ce qui est faux, bien sûr», ajoute Mylène.
Une contrainte à laquelle les filles doivent faire face aussi
parfois est la disponibilité des infrastructures et du personnel dans les
autres villes du Canada où elles affrontent les autres ligues de roller derby.
« Nous sommes tributaires des autres arénas ailleurs », souligne Mylène
Purcell. « Nous sommes fréquemment dépendantes des autres ligues. Il peut être
difficile aussi de mobiliser les sept arbitres dont nous avons besoin lors de
nos parties. » Soulignons que les joueuses de la ligue de roller derby de
Sherbrooke se déplacent dans plusieurs villes dont Montréal, Ottawa, Rimouski
et dans la province du Nouveau-Brunswick. Les frais de voyage sortent la
plupart du temps de leurs poches. « Il est encore difficile de trouver tout le
financement nécessaire. Nous organisons à l'occasion des levées de fonds.
Sinon, nous devons compter sur le soutien de nos proches», mentionne Mylène
Purcell.
Le 22 juin
prochain : la célébration du 10ᵉ anniversaire
Samedi, 22 juin prochain,
les Sherbrookoises rivaliseront avec la ligue d'Ottawa, dans un match qui aura
lieu au Cégep de Sherbrooke. Le public est invité à s'y rendre en grand nombre et
à continuer les célébrations avec l'équipe dans le cadre de la soirée Amène tes patins. Il s'agit d'une
occasion unique de rassembler toute la communauté du roller derby ainsi que les
amateurs et les amatrices de patins à roulettes.
Les détails de la journée
sont disponibles à l'adresse www.facebook.com/rollerderbysherby.
À noter que des bénévoles et des arbitres sont recherchés pour le 22 juin. Les personnes intéressées sont invitées à remplir le formulaire (bénévole)à l'adresse https://forms.gle/D7Em14cAobwtMFAL8 ou le formulaire (arbitre) à l'adresse https://forms.gle/szackECLm9Pzb6f26.