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  JOURNAL LE HAUT-SAINT-FRANÇOIS / Actualité

La sortie de la voie de contournement 410 en zone inondable

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Jean-Claude Vézina Par Jean-Claude Vézina
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Mercredi le 20 mai 2015

Noël Landry, maire de Cookshire-Eaton, demande au ministère des Transports du Québec (MTQ) de revoir les plans du dernier tronçon de la voie de contournement 410, qui aboutit sur la route 108 en zone inondable, en suivant les infrastructures du chemin Glenday. Il lui semblerait plus logique de longer la limite des lots derrière la Ferme expérimentale de Sherbrooke, secteur Lennoxville, pour joindre la section à quatre couloirs en face de l'école secondaire Alexander Galt et du chemin Spring Road. M. Landry estime que le ministère économiserait de 10 à 12 millions de dollars, ce faisant.

Le maire explique qu'en plus d'éviter la zone inondable, le tracé n'aurait pas besoin des deux viaducs prévus aux plans, soit ceux qu'utiliserait la Ferme pour accéder à ses terres tant du côté du Glenday que pour traverser sécuritairement la route 108 pour atteindre ses champs et autres infrastructures. De plus, cette modification permettrait de loger le carrefour giratoire sur une partie rectiligne, alors qu'il serait construit dans une courbe. Et avantage non négligeable, l'aboutissement de cette section concorderait avec les quatre voies actuelles en face de l'école Alexander Galt et du Spring Road.

Dès 2010, à l'occasion d'une assemblée publique, M. Landry a remis en question « sérieusement le tracé proposé, car la sortie se trouve en zone inondable et que l'achalandage du chemin Spring Road était en augmentation. » En 2012, le conseil interroge les responsables du MTQ Estrie pour vérifier si la sortie sur le Spring Road ne serait pas plus appropriée. Les intérêts de la Ferme seraient compromis, qu'on aurait répliqué. Lors de l'inondation printanière du chemin Glenday en 2013, il y a eu rencontre avec le chef de cabinet du ministre des Transports qui reconnaît qu'il n'est pas au courant de la situation, rapporte le maire. Des démarches ont été entreprises auprès du député provincial, Ghislain Bolduc. En 2014, M. Landry rencontre David Price, conseiller de Sherbrooke, pour demander des éclaircissements sur le sujet. « Ensemble, ils conviennent d'interroger les ministres fédéraux des Transports et de l'Agriculture afin d'obtenir leur position sur le sujet », ajoute le premier magistrat. On leur apprend que la Ferme discute avec le ministère dans ce dossier. Lors d'une rencontre en janvier 2015, avec les députés Guy Hardy, de Saint-François, Ghislain Bolduc et des fonctionnaires du MTQ, la réponse tombe comme un couperet: « On nous explique qu'une telle option requiert une nouvelle audition du BAPE et qu'advenant un feu vert, le projet se réaliserait au mieux dans 5 ans », rapporte M. Landry. Un ultime rendez-vous avec les responsables du Centre de recherche de la Ferme laisse croire que ces derniers ne semblent pas au courant du dossier.

MTQ
Nadège Tessier, agente des communications du MTQ, en réponse aux considérations du maire Landry, rappelle les grandes étapes qui ont conduit à la construction de la route 410 et qui justifient le refus du ministère d'étudier sa proposition endossée par les élus. En 2006, lors du premier volet, le MTQ a convoqué une séance d'information et le Bureau des audiences publiques a reçu plus de 100 mémoires sur le sujet. Leur conclusion a été déposée en 2007. Dès 2006, la Ferme déclarait qu'une telle servitude aurait été trop contraignante, qu'elle aurait perdu les meilleures terres agricoles et que cela nuirait aux visées de l'entreprise. « C'est à cette étape qu'il aurait fallu intervenir », mentionne Mme Tessier.

En novembre 2009, poursuivait-elle, le conseil municipal de Cookshire-Eaton a adopté à l'unanimité le projet soumis qui empruntait le chemin Glenday avec son carrefour giratoire en zone inondable. Le 1er août 2012, un décret gouvernemental le concrétise et le MTQ passe à l'étape de la réalisation des travaux. Cookshire-Eaton serait revenu à la charge en octobre 2014. Comme les processus d'acquisition de terrain et confection des plans et devis sont engagés, de même que les sondages du sol sont effectués, le MTQ ne veut pas modifier le tracé. « Vu la résolution du conseil de Cookshire-Eaton adopté à l'unanimité en novembre 2009, on ne tient pas compte des demandes de modification », transmet Mme Tessier.

Nullement impressionné par les réponses fournies par le MTQ, M. Landry parle du côté défensif de Gilles Bourque, directeur de la section Estrie du ministère des Transports. « Il essaie d'instaurer la peur en disant que le projet serait retardé de cinq ans, qu'il faudrait retourner devant le BAPE et que ça coûterait très cher. Il dira ce qu'il voudra, mais cette sortie-là [jonction sur le chemin Glenday], c'est épouvantable », clame-t-il. Et d'ajouter qu'au MTQ, « Ils veulent faire le giratoire avant que la population réagisse. »

Yvan Tremblay, conseiller municipal de Cookshire-Eaton, se prononce aussi. « À moins de ne pas avoir les moyens de faire autrement, la logique veut qu'on évite les zones inondables. En relevant le terrain pour construire le carrefour giratoire, l'eau, en temps de crue, va se trouver prise entre des rives plus rapprochées, on ne peut pas évaluer les dégâts éventuels. » Donnant l'exemple des inondations le long du Richelieu, il y a quelques années, M. Tremblay explique que toutes les fois que des citoyens, par tous genres de travaux, ont rétréci la rivière dans la zone inondable, ils ont créé un goulot d'étranglement et lors de la fonte des neiges, tout a débordé. Le conseiller ne croit pas qu'il faille recourir au BAPE quand la proposition de Cookshire-Eaton est d'éviter la partie marécageuse. « Si on se donnait la peine de rencontrer les responsables du BAPE, je crois qu'on pourrait changer ça [le tracé] ». Et d'estimer le retard à quelque 6 mois peut-être ? « On comprend mal de déboucher là, on n'y voit que des inconvénients, même pécuniaires », affirmait-il, faisant référence aux coûts des deux viaducs, aux travaux pour construire le giratoire en zone inondable et dans l'élargissement de cette section de route qui joindrait celle en face du Spring Road. La seule réserve que M. Tremblay mentionnait, concernait une éventuelle expropriation de terre agricole qui relève du gouvernement fédéral puisque la Ferme est propriété de ce gouvernement. « On va prendre les outils qu'on a. On va dire ce qu'on pense. Ça fait des mois qu'on essaie de se faire entendre », a conclu le conseiller.


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