Pas moins de 205 étudiants en médecine de l'Université de Sherbrooke entreprendront une formation enrichie, pour répondre aux besoins grandissant des patients, en raison entre autres du vieillissement de la population.
La Faculté de médecine et des sciences de la santé (FMSS) de l'Université de Sherbrooke accueille cette année 205 étudiants dans son programme de doctorat qui a entièrement été révisé, enrichi et modernisé. Selon la direction, il était devenu essentiel d'actualiser le programme, en raison en autres du vieillissement de la population et de l'augmentation des maladies chroniques.
La formation de quatre ans, offerte à Sherbrooke, à Saguenay et à Moncton, est préalable à la résidence et sera adaptée à la pratique professionnelle, question de bien préparer les futurs médecins.
Tout en gardant les grandes forces du programme dans sa forme actuelle, la direction souhaitait augmenter la cohérence entre les activités d'apprentissage et l'évolution de la pratique médicale.
« Dès 2009, nous avons commencé à réfléchir à des changements qui nous permettraient de mieux répondre aux besoins de la société», souligne la professeure Ève-Reine Gagné, vice-doyenne aux études prédoctorales.
Un travail de réflexion qui tournait autour de six grandes orientations a donc été entrepris. Les points; l'agir avec compétence, le décloisonnement disciplinaire, l'approche globale ou généralisme, la collaboration professionnelle, la flexibilité et une gestion de programme efficace et dynamique.
Pas moins de 65 activités pédagogiques ont été réévaluées ou carrément développées. Idem pour certains stages.
«Nous avons réfléchi aux contenus, aux formules pédagogiques, à l'horaire, aux activités d'évaluation, et nous avons questionné chaque élément de la formation pour élaborer un programme de médecine avant-gardiste», explique la professeure Ghislaine Houde, responsable du développement du programme renouvelé.
Le plus grand changement
Le plus grand changement introduit au programme pour 2017 est une approche fondée sur l'Agir avec compétence, ce qui permettra au futur médecin d'apprendre dans des situations réelles ou simulées.
«Les étudiants doivent développer la capacité d'agir adéquatement dans les différentes situations de soins cliniques aux patients, mais ils doivent également répondre aux exigences grandissantes des milieux par le développement de compétences devenues essentielles en prévention et promotion de la santé, en formation, en gestion, et en recherche», indique professeure Houde.
L'Université de Sherbrooke souligne que le dernier changement de cette ampleur remonte à 1987, avec une approche par objectifs et la méthode d'apprentissage par problèmes (APP).