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  CHRONIQUEURS / Deux mots à vous dire

Notre système économique : une faillite technique


25 juillet 2012
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L'économie est une science.

Nenon.

Un système économique est un système économique. Rien de plus. Rien de moins. Un système qu'on peut bouger, modifier, manipuler, même. Mais pas une science. L'économie ne s'autorégulera donc jamais.

George Bush avait pourtant voulu nous le faire croire dès 2001. Rappelez-vous son cri du cœur de l'après 11 septembre : il demandait aux Américains de prier pour les soldats qui allaient défendre l'honneur du drapeau. Il leur demandait aussi, une fois la prière faite, de continuer à consommer. C'était là la seule porte de sortie. Il fallait que le système tourne.

Le système n'a pas tourné, il a spinné, littéralement! De façon à faciliter les excès de consommation,  les banques américaines ont permis, au vu et au su de toutes et tous, que des propriétaires de maisons empruntent plus que ce que leur valeur hypothécaire garantissait. Évidemment, ce sont des centaines de milliers de familles qui ont changé la voiture, de télé et tout, sans même se demander comment ils feraient pour payer. Mais pourquoi se seraient-ils posé la question? Le gars de la banque leur démontrait, à grands coups de tableaux et de ratios, qu'ils avaient les moyens. Pourquoi se méfier, alors?

En 2008, tout a planté. Les bulles sont mises à péter de partout. Qui a-t-on protégé, d'abord? Les banques! L'incroyable venait de se produire!

Plusieurs ont alors (encore...) parlé de la science que constituait l'économie, une science dont les paramètres faisaient en sorte que le marché allait s'autoréguler, que tout ça n'était qu'un cycle normal. Comme la Lune en a un. Eh, bien, non! On a imprimé des milliers de milliards de nouveaux dollars pour maintenir le tout.

Mais ça ne pouvait pas marcher non plus, puisqu'il manquait un morceau : la production! Depuis des années, sous le principe sacro-saint du libre échange, nous en sommes venus à fermer nos usines et à envoyer les éléments les plus importants de notre production ailleurs. Il reste quoi, ici? Des consommateurs et des gens qui travaillent dans les magasins. Impossible de tenir longtemps dans ces conditions.

La faillite provoquée

Par le biais de noms évocateurs et qui sont devenus des valeurs absolues pour les croyants (performance, réingénierie, restructuration, rationalisation, etc.), les entreprises ont envoyé leur production à l'extérieur. Puis, ils ont fait la danse des fusions d'entreprises, qui font en sorte qu'il y a de moins en moins de décideurs et que la richesse est de plus en plus concentrée dans quelques mains. Cela va directement contre le principe de la concurrence qui est, en soi, une façon de s'assurer de la vitalité du système.

Le résultat net? La population canadienne n'a jamais été aussi endettée que maintenant. Les ménages canadiens sont pris à la gorge. La fameuse règle d'autorégulation tombe à nouveau. Théoriquement, le système devrait être capable de jouer avec ses taux d'intérêt. Il ne le peut pas du tout : augmenter de trois pour cent les taux aujourd'hui pour demain signifierait, illico, une pluie (que dis-je, un orage!) de clés de maisons et de voitures sur le bureau des banquiers.

On aura beau faire semblant, on ne s'en sort pas : le système a été mis en faillite par les gens mêmes qui en profitent le plus.

Aujourd'hui, on se retrouve dans un cul-de-sac. Les marges de crédit personnelles sont gonflées, les divans du salon ne seront payés que dans trois ans et la voiture est louée. Comme si ce n'était pas assez, le boss vient d'en congédier quelques autres parce qu'il n'atteint pas les objectifs fixés par la grosse maison mère dont les actionnaires ne se contentent jamais des profits qu'ils retirent.

Voilà qui est navrant, je sais, mais il faut réaliser que le mur s'en vient. En fait, le mur ne bouge pas, c'est nous qui fonçons dedans...  

La suite ce 27 juillet : De think big à être big : le pas qu'il ne fallait pas franchir.

Clin d'œil de la semaine

Au moment d'écrire ces lignes, il y a plein de ventes dont le thème commence est « Rien à payer.... » Ça adonne bien, c'est pas mal tout ce qui reste, rien...


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