Chaque printemps, depuis maintenant cinq ans, un petit geste
simple prend une grande signification : acheter une plante pour aider les bébés
nés prématurément. Le Mois des bébés plantes, lancé en 2020 par l'horticultrice
et entrepreneure Mélanie Grégoire des Serres St-Élie de Sherbrooke, est devenu
une tradition philanthropique bien ancrée au Québec. Cette année encore, la
solidarité a fleuri : la campagne a permis d'amasser 237 206,08 $.
Une initiative née
d'une expérience bouleversante
L'origine de ce mouvement est profondément personnelle. En
2020, Mélanie Grégoire donne naissance à son fils Laurent à seulement 30
semaines de grossesse. Ce passage dans le monde de la néonatalogie a été
marquant, à la fois difficile et révélateur. Confrontée à la fragilité de la
vie et à la complexité des soins offerts aux grands prématurés, elle découvre
aussi l'importance cruciale de la recherche médicale et de l'équipement
spécialisé. De cette expérience naît le Mois des bébés plantes, un projet à la
fois accessible, porteur d'espoir et enraciné dans l'action communautaire.
Un concept simple aux
retombées locales
Le concept est aussi beau que simple : chaque mois de mars,
environ 50 000 bébés plantes sont mis en vente dans les IGA Sobeys et les
centres jardins du Québec au coût de 9,99 $. L'entièreté des profits est remise
à la cause. La moitié de la somme recueillie est versée à la recherche en
néonatalogie, tandis que l'autre moitié est attribuée à l'unité néonatale de la
région où la plante a été achetée. Ainsi, un achat effectué à Sherbrooke,
Saguenay, Drummondville ou Rimouski a un impact direct sur l'hôpital local.
Une croissance
constante et un succès populaire
D'année en année, l'engouement pour cette initiative ne fait
que croître. D'un premier montant de 80 000 $ remis en 2020, la campagne a
franchi un nouveau cap avec plus de 237 000 $ récoltés. Ce résultat
impressionnant témoigne d'un véritable attachement du public à la cause, mais
aussi du pouvoir rassembleur de ce projet unique.
Un appel à la
mobilisation pour les générations futures
Avec environ un bébé sur huit qui naît prématurément au
Québec, les besoins sont grands et les ressources, souvent limitées. Mélanie
Grégoire continue d'inviter les citoyens, mais aussi les professionnels en logistique
et en distribution, à joindre le mouvement pour lui permettre de grandir encore
davantage.
Une plante, un
symbole d'espoir
Au-delà des chiffres, chaque plante adoptée est un symbole
de vie, de solidarité et d'espoir. En posant un geste simple, les Québécois
contribuent à offrir un meilleur départ dans la vie à des milliers d'enfants
fragiles. Une façon inspirante de faire fleurir la compassion.