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Réhabiliter l’histoire méconnue des femmes qui ont marqué l’humanité grâce à une exposition

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Photo : l'œuvre Eva Tanguay de l'artiste Adèle Blais: Source: Musée des beaux-arts de Sherbrooke
Julie Meese Par Julie Meese
redaction@estrieplus.com
Jeudi 4 mai 2023

Le jeudi 11 mai prochain à 18h00, le Musée des beaux-arts de Sherbrooke lancera l'exposition Que serions-nous? de l'artiste collagiste sherbrookoise Adèle Blais. Cette exposition présentera une quarantaine de tableaux de femmes dont l'histoire a perdu la trace ou dont les récits ne leur rendent pas toujours justice.

Ces femmes n'ont pas été toutes oubliées et les visiteurs pourront reconnaitre, sans doute, le visage de certaines d'entre elles. Toutefois, même si elles sont connues leur parcours, leur vie, leur réalité ont souvent été occultés.

Pourquoi?

La question peut paraître simple, mais elle est loin de l'être. Pourquoi à travers le temps, les noms des femmes qui ont accompli des choses exceptionnelles et qui ont changé le  monde ne sont pas nommées? Pourquoi, par exemple, le nom de Rosalind Franklin ne dit rien à personne, alors que nous lui devons la découverte de l'ADN? 

Adèle Blais est une artiste engagée. Réhabiliter les femmes qui ont marqué l'histoire et leur redonner, enfin, la place qu'elles ont toujours mérité : voilà ce qui inspire l'artiste. « Je me suis donnée comme mission de parler des femmes dans l'histoire. Je me suis engagée dans une mission qui me dépasse. Chaque femme m'enseignait  quelque chose sur moi, sur ce que je ressentais à l'intérieur. Je me suis émancipée grâce à elles», mentionne Adèle Blais.

En faisant des recherches, l'artiste est remontée jusqu'à l'époque de la préhistoire. Le but était de comprendre de où venait cette manie de toujours vouloir mettre les femmes de côté, de les restreindre à leur ventre et à penser, qu'au fond, elles n'ont pas fait beaucoup de choses comparativement aux hommes. « Les préhistoriens sont clairs sur ce point : les femmes en faisaient autant que les hommes à cette époque. Elles n'étaient pas seulement restreintes dans leur grotte. Elles chassaient le gibier, elles aussi. Elles étaient d'excellentes chasseuses», explique Adèle Blais.

Mais où cela remonte cette façon de voir les femmes comme étant inférieures et moins intelligentes. Est-ce qu'il n'y aurait pas, en quelque part dans le passé, des pistes de réflexion. « Dans l'Antiquité, Auguste s'est entouré d'érudits afin qu'ils écrivent sur l'histoire, sur ce qu'ils pouvaient raconter. L'idée était principalement d'exercer un contrôle politique. Bien sûr, ce sont les récits des vainqueurs qui ont été écrits. C'est la première fois que l'information pouvait être accessible sans le bouche à oreille. C'est le pouvoir du messager qui a pris le dessus et l'histoire a été retransmise de bien des manières et pas toujours de façon exacte», explique Adèle Blais. Et dans ces récits, la contribution des femmes n'y a pas été incluse, ou très peu.

Créer un dialogue

L'artiste insiste vraiment sur ce point : l'exposition n'est nullement un réquisitoire contre les hommes. « C'est une invitation au dialogue, à la conversation», précise Adèle Blais. « Il s'agit également d'une invitation à changer les perceptions et de montrer qu'il n'y a pas de supériorité entre les hommes et les femmes, mais une égalité.» Je veux montrer que les femmes, elles aussi, ont fait de grandes choses et qu'il faut en parler», explique-t-elle.

Les femmes qui ont marqué l'histoire de l'Estrie et du Québec

Adèle Blais a voulu exposer les Estriennes qui ont marqué la région, dont l'histoire est peu connue du grand public. Parmi celles -ci, les visiteurs feront la connaissance d'Eva Tanguay, originaire de  Dudswell, qui a été une figure marquante du show-business au début du 20e siècle. Anna Canfield, une femme influente de l'Estrie; Florence Louise Bradford, une infirmière née à Saint-Élie-d'Orford et qui a ouvert une maternité privée pour les mères célibataires en 1915 et Monique Béchard, la première femme au Québec a avoir obtenu un doctorat en psychologie font partie, entre autres, de l'exposition. Une belle occasion pour découvrir le parcours hors du commun de ces femmes inspirantes.

Le travail d'Adèle Blais

Pour arriver à déterrer la vie de ces femmes, Adèle Blais a fait un énorme travail de recherche. Elle a consulté plusieurs historiens et préhistoriens afin de reconstituer, morceau par morceau, la vie de ces femmes. Le découpage, le collage, les images, les mots ont tous une signification. Chaque détail est important. « Il y a une histoire qui est racontée à travers les collages», mentionne l'artiste. À noter que chaque œuvre est accompagnée d'une biographie produite par un auteur et une autrice de la région estrienne.

Que serions-nous?

L'exposition Que serions-nous? est présentée du 11 mai au 3 septembre 2013, au Musée des beaux-arts de Sherbrooke. Les œuvres complètes d'Adèle Blais sont disponibles au https://www.adeleblais.com/ .


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