Société Arts & culture Sports Chroniqueurs Concours Annonces Classées

  CHRONIQUEURS / Deux mots à vous dire

Le privilège et la réussite

 Imprimer   Envoyer 

Changer le paradigme.

Le mot paradigme me rebute, je dois dire. Je trouve qu'il a une allure élitiste. Qu'il fait se sentir moins confortable, disons, la personne ordinaire.

Là, c'est le mot ordinaire qui me rebute. Il fait populiste. On finit par parler du monde ordinaire comme étant le « vrai monde », ce qui vient clôturer leur espace vital en laissant tout le reste du terrain à celles et ceux qui ont réussi. Selon les critères actuels de la réussite, bien entendu.

Comme quoi rien n'est jamais simple.

D'abord, en deux mots, le paradigme, c'est l'ensemble des règles et valeurs qui régissent un système. Des fois, quand le système ne marche plus (ou moins bien) il faut en changer les règles. C'est juste ça, le paradigme. Juste ça et tout ça, en même temps.

Dans notre société, on mesure généralement la réussite d'une personne à ce qu'elle possède. Le poste qu'elle occupe. La panoplie des biens qui vient avec. Comme si ce n'était pas assez, vient avec le succès une série de privilèges qui procurent des accès directs à certains droits et biens, des gratuités pourtant pas nécessaires et toutes sortes d'avantages en bonus.

Le succès implique des privilèges.

Ce système-là est difficile à changer. Pourtant, il faudra bien le faire. La concentration de la richesse se vit à vitesse grand V et une pression croissante afflige la classe moyenne qui a de moins en moins les moyens de ses ambitions. Faudra changer ce paradigme-là.

Un bout de reportage concernant la collation des grades de l'Université de Sherbrooke m'a interpellé, l'autre jour. Ça et les propos de jeunes dans la vingtaine (entendus dans « Sur la route des 20 », série radio animée par Patrick Masbourian).

D'abord, on demandait à des jeunes ayant reçu leur diplôme au cours des années ce qu'ils avaient ressenti au moment de prendre le précieux papier dans leur main. Un constat se démarquait : la volonté de contribuer à un monde meilleur.

Ouais, je sais, la naïveté légendaire de l'étudiant qui s'apprête à découvrir la vie teinte la situation en rose. Je sais, je sais... Eh, puis, oui, vous avez raison, bien des jeunes ayant vécu en commune au début des années '70 sont devenus des gens d'affaires soucieux de ramener tous les feux de la rampe sur leur personne. Je sais, je sais.

Mais j'ai espoir. Vraiment.

Espoir parce qu'en écoutant le reportage « Sur la route des 20 », plusieurs jeunes entrepreneurs insistent sur la notion de monde meilleur dans le sillon de leur entreprise, qu'elle soit petite ou déjà grande. Mon espoir vient de cette impression que leur engagement est véritable. Qu'il dépasse les mots.

Imaginez ceci : je fonde une entreprise. Au départ, je fixe comme condition que celle-ci doit impliquer, dans sa réussite, le fait de favoriser un monde meilleur autour de et par ses activités.

Ça veut dire que je dois m'assurer du bien-être des employés auprès desquels l'entreprise a une responsabilité. Ça veut dire que j'ai besoin de règles éthiques qui favoriseront le développement durable. Ça veut peut-être dire un pourcentage moindre de profits pour le proprio... Isssshhhhhh.... Ça vous scrape un paradigme, ça, madame, monsieur!

Mais ça vient assurer une pérennité solide et ça crée une onde de choc positive autour. L'entreprise qui assume ses responsabilités sociales deviendra privilégiée aux yeux de ses clients.

Et cette fois, c'est ce privilège mérité qui impliquera une forme nouvelle de réussite.

Je persiste et signe: j'ai confiance...

Clin d'œil de la semaine
« Je veux le meilleur pour mes enfants » ou « Je veux que mes enfants fassent ce qu'il faut pour un monde meilleur ». Chaque semence implique sa récolte...


  A LIRE AUSSI ...

Le début d’un temps nouveau, qu’elle chantait

Lundi 20 octobre 2025
Le début d’un temps nouveau, qu’elle chantait
Dans l’univers, je choisirais d’être Virginie Cummins

Mardi 14 octobre 2025
Dans l’univers, je choisirais d’être Virginie Cummins
L’espoir s’active, mais en retrait

Lundi 29 septembre 2025
L’espoir s’active, mais en retrait
NOS RECOMMANDATIONS
Un record de dons : 332 252 $ amassés pour soutenir les jeunes suivis par la DPJ en Estrie

Vendredi 17 octobre 2025
Un record de dons : 332 252 $ amassés pour soutenir les jeunes suivis par la DPJ en Estrie
Incendie rue Cabana à Sherbrooke

Mardi 14 octobre 2025
Incendie rue Cabana à Sherbrooke
Explosion suspecte et collision à Sherbrooke

Mardi 14 octobre 2025
Explosion suspecte et collision à Sherbrooke
PLUS... | CONSULTEZ LA SECTION COMPLÈTE...

 
François Fouquet
Lundi, 20 octobre 2025
Le début d’un temps nouveau, qu’elle chantait

Culture, patrimoine et fierté : la promesse de Marie-Claude Bibeau pour Sherbrooke Par Martin Bossé Mercredi, 15 octobre 2025
Culture, patrimoine et fierté : la promesse de Marie-Claude Bibeau pour Sherbrooke
Un appui concret à la jeunesse de Sherbrooke et de Coaticook Par Martin Bossé Jeudi, 16 octobre 2025
Un appui concret à la jeunesse de Sherbrooke et de Coaticook
Sons et Brioches revient au Centre culturel de l’UdeS pour une 2e édition Par Martin Bossé Mercredi, 15 octobre 2025
Sons et Brioches revient au Centre culturel de l’UdeS pour une 2e édition
MISE À JOUR – Incendie sur la rue Jogues : une personne décédée et une autre grièvement blessée Par Martin Bossé Vendredi, 17 octobre 2025
MISE À JOUR – Incendie sur la rue Jogues : une personne décédée et une autre grièvement blessée
Explosion suspecte et collision à Sherbrooke Par Martin Bossé Mardi, 14 octobre 2025
Explosion suspecte et collision à Sherbrooke
Vision Action Sherbrooke veut faire de la sécurité une priorité municipale Par Martin Bossé Mercredi, 15 octobre 2025
Vision Action Sherbrooke veut faire de la sécurité une priorité municipale
ACHETEZ EstriePlus.com
bannières | concours | répertoire web | publireportage | texte de référencement | site web | vidéos | chroniqueur vedette
2025 © EstriePlus.com, tous droits réservés | Contactez-nous