Société Arts & culture Sports Chroniqueurs Concours Annonces Classées

  JOURNAL LE HAUT-SAINT-FRANÇOIS / Actualité

Plan de gestion des matières résiduelles 2015-2020

 Imprimer   Envoyer 
Jean-Claude Vézina Par Jean-Claude Vézina
info@journalhsf.com
Mercredi le 4 mai 2016

Consultations publiques dans la MRC du HSF


Une dizaine de personnes ont répondu, mercredi dernier, à l'invitation de la MRC pour analyser le projet de Plan de gestion des matières résiduelles (PGMR) 2015-2020. Certaines y ont déposé un mémoire pour fournir des suggestions et commentaires sur le sujet.

Réunies au Centre communautaire de Cookshire-Eaton, secteur Sawyerville, elles ont écouté attentivement la présentation de la Commission d'audiences publiques du PGMR (Commission) du Haut-Saint-François.

Une autre consultation avait eu lieu à Dudswell où seulement huit participants s'étaient rendus. Ceci faisait dire à René Vachon, technicien en environnement de la MRC, que le Plan intéressait peu les gens, malgré son importance. L'Afeas de Cookshire-Eaton a profité de cette dernière pour déposer ses recommandations portant sur le recyclage du verre. S'y sont aussi conformées, le Syndicat local de l'UPA du HSF, la Ressourcerie et la direction du Conseil régional de l'environnement de l'Estrie (CREE).

La MRC prévoit un budget de plus de 2 M$ pour respecter les objectifs annoncés pour 2020 dans son PGMR avec la visée de ne plus enfouir de déchets en 2030. Ce plan se décline, comme le propose le ministère du Développement durable, Environnement et Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC), dans la réduction à la source, le réemploi, le recyclage, la valorisation et l'élimination (3RV-E) qui « doivent être privilégiés dans cet ordre dans le domaine de la gestion des matières résiduelles. » Les objectifs nationaux prévoient qu'en moyenne chaque individu aurait dû enfouir moins de 700 kg par personne par an en 2015. Selon les statistiques disponibles, les habitants de la MRC en sont rendus à 535 kg/pers/an. Les efforts doivent se poursuivre vu les attentes du « 0 enfouissement pour l'Estrie en 2030 » indiquées dans le PGMR.

Il ne s'agit pas pour autant de dormir sur ses lauriers parce qu'on est sous la norme gouvernementale, rappelle M. Vachon. « L'objectif est de parvenir à détourner 70 % de l'enfouissement pour 2020, 80 % pour 2025 et 100 % de détournement pour 2030. » Ce dernier point concerne toute l'Estrie.

En plus de l'éducation populaire sur la gestion des rebuts, les entreprises, les commerces, les institutions, le secteur de l'agriculture et autres ont leur part à faire. Même si on peut compter sur Valoris et l'apport du Centre d'excellence en valorisation des matières résiduelles (CEVMR), ce n'est pas tout.

Robert Roy, président de la Commission, mettait d'ailleurs un bémol sur ce dernier point. Il avertissait la population de ne pas se fier exclusivement à Valoris pour trouver une solution au 0 enfouissement en 2030. Il insistait pour rappeler que le travail doit se faire à chaque résidence par un tri efficace, dans les institutions, les commerces et les industries (ICI) et lors de la disposition des résidus domestiques dangereux (RDD). En agriculture et à l'occasion des «grosses vidanges», il reste beaucoup de choses à réaliser pour contrer l'enfouissement.

Parmi les autres objectifs, le PGMR prévoit le recyclage de 70 % du papier, du carton, du verre et du métal résiduels. En 2017, ce taux devrait atteindre 90 %. Il en est de même des déchets organiques putrescibles dont la cueillette devra être réévaluée. Le contexte urbain/rural de la MRC rend, pour l'instant du moins, coûteux ce genre de récupération dans les bacs bruns, indique M. Roy, mais rien n'empêche de revenir sur ce point ultérieurement.


Le béton, la brique et l'asphalte devront être complètement recyclés et revalorisés. Valoris et le CEVMR seront mis à contribution pour leur trouver des débouchés et développer de nouvelles méthodes pour leur donner une seconde vie. M. Vachon a exposé les particularités de la MRC et décrit sommairement les ententes multipartites interMRC et intermunicipales concernant leurs responsabilités. Il tenait compte des divers règlements et lois sur la protection de l'environnement dans son acceptation la plus large.

Il a poursuivi en présentant les dix-neuf mesures portant sur les différents types de résidus. Cinq concernent les restes de construction, rénovation et démolition (CRD). Encore cinq encadrent les matières organiques, spécifiquement sur la gestion de la vidange des fosses septiques et boues municipales et des matières putrescibles.

Quatre règles indiquent comment disposer des appareils électroniques et des RDD. Il y est question aussi des plastiques agricoles et de la bonne utilisation des bacs à déchets et à récupération. Une meilleure règlementation et l'éducation populaire deviendraient des adjuvants intéressants pour améliorer ces derniers. Enfin, d'autres mesures régissent les matières résiduelles sur les aires publiques et lors des grandes manifestations. Il est suggéré, d'ailleurs, de rendre facilement accessible des contenants de récupération. On souhaiterait qu'ils soient gratuits ou à faible coût.

La Commission d'audience publique du PGMR du HSF est formée de Marianne Paré, de Dudswell, Lynne Martel-Bégin, du Syndicat local de l'UPA du HSF, de Claude Sévigny, de Chartierville, René Vachon, technicien en environnement de la MRC, et Martin Maltais, secrétaire-trésorier adjoint de la MRC. Robert Roy agit au titre de président de la Commission.

Sa composition semble ne pas respecter les directives gouvernementales, faisait remarquer Jacinthe Caron, directrice de la CREE. Il aurait fallu y voir siéger des représentants de l'industrie et du commerce, entre autres. M. Roy a expliqué qu'après avoir fait de nombreuses démarches auprès de ces derniers, personne n'avait voulu y consacrer de temps.

Mme Caron se plaignait aussi du peu d'ambition du PGMR du HSF. Le président s'est empressé de lui faire remarquer que le Haut-Saint-François est très différent des municipalités voisines et d'autres MRC. Son étendue, son caractère à la fois urbain et rural, sa population dispersée sur un grand territoire, entre autres, exigent un traitement particulier, mentionnait-il. Il lui indiquait toutefois que ces contraintes ne sont pas des empêchements pour diminuer les objectifs, mais il faut les voir comme des éléments avec lesquels fonctionner pour les atteindre réalistement.


  A LIRE AUSSI ...

L’entreprise Cordé Électrique de Maricourt reçoit 700 000 $ du gouvernement fédéral

Vendredi le 8 mars 2024
L’entreprise Cordé Électrique de Maricourt reçoit 700 000 $ du gouvernement fédéral
Le Réno-Dépôt de Sherbrooke deviendra un RONA+

Vendredi le 1 mars 2024
Le Réno-Dépôt de Sherbrooke deviendra un RONA+
Top 5 des nouvelles les plus lues durant le mois de février 2024 sur EstriePlus

Mardi le 5 mars 2024
Top 5 des nouvelles les plus lues durant le mois de février 2024 sur EstriePlus
NOS RECOMMANDATIONS
Le directeur général de l’aéroport de Sherbrooke quitte ses fonctions après seulement deux mois

Mardi le 12 mars 2024
Le directeur général de l’aéroport de Sherbrooke quitte ses fonctions après seulement deux mois
Plus de 580 000 $ pour embellir le quotidien des personnes aînées de Sherbrooke

Lundi le 11 mars 2024
Plus de 580 000 $ pour embellir le quotidien des personnes aînées de Sherbrooke
Économie sociale : plus de projets pourraient voir le jour sur le territoire de Magog

Lundi le 11 mars 2024
Économie sociale : plus de projets pourraient voir le jour sur le territoire de Magog
PLUS... | CONSULTEZ LA SECTION COMPLÈTE...

 
François Fouquet
Lundi, 18 mars 2024
Le budget des espoirs. Le budget désespoir

Comité des usagers des CLSC et CHSLD de Sherbrooke et de l'IUGS
Jeudi, 14 mars 2024
DIRE OUI OU NON AUX SOINS OFFERTS

Daniel Nadeau
Mercredi, 13 mars 2024
Joe, la voix des femmes américaines

Notre histoire en archives : Déplaisirs d’hiver Par Archives nationales à Sherbrooke Lundi, 11 mars 2024
Notre histoire en archives : Déplaisirs d’hiver
Échangeur Darche : le pont temporaire sera mis en service le 20 mars prochain Par Julie Meese Vendredi, 15 mars 2024
Échangeur Darche : le pont temporaire sera mis en service le 20 mars prochain
Perquisition à Sherbrooke : un homme de 37 ans arrêté Par Daniel Campeau Jeudi, 14 mars 2024
Perquisition à Sherbrooke : un homme de 37 ans arrêté
ACHETEZ EstriePlus.com
bannières | concours | répertoire web | publireportage | texte de référencement | site web | vidéos | chroniqueur vedette
2024 © EstriePlus.com, tous droits réservés | Contactez-nous