Société Arts & culture Sports Chroniqueurs Concours Annonces Classées

  ARTS & CULTURE / En vedette

La belle histoire derrière le populaire sommelier

 Imprimer   Envoyer 
Cynthia Dubé Par Cynthia Dubé
cdube@estrieplus.com
Lundi le 19 novembre 2018

Le Sherbrookois d'origine Philippe Lapeyrie a su se tailler une place de choix auprès du public québécois en tant que sommelier et chroniqueur vin. On peut le voir à la télé à Salut Bonjour, l'entendre sur toutes les radios de Bell Média et découvrir depuis huit ans ses coups de cœur dans ses guides Lapeyrie. La belle histoire professionnelle de Philippe a commencé ici, à Sherbrooke, il y a vingt ans.

De passage à Sherbrooke, sa ville natale, pour présenter son Lapeyrie 2019, Philippe m'a donné rendez-vous au restaurant O'Chevreuil. À son arrivée sur place, il a constaté que le chef propriétaire, Charles-Emmanuel Pariseau, est un ancien collègue, du temps où ils travaillaient tous les deux au restaurant Toqué, à Montréal. C'était pendant ses études à l'ITHQ, peu de temps après son cours en Service de la restauration à 24-Juin, à Sherbrooke.

« Le 5 janvier prochain, je vais souligner les 20 ans de mon passage à 24-Juin, raconte Philippe. Je vais fêter ça avec les quatre gars qui étudiaient aussi avec moi. Nous sommes tous restés dans le domaine du vin. »

C'est lors de ses études en Service de la restauration que Philippe, alors âgé de 24 ans, s'est développé une réelle passion pour la sommellerie.

« J'ai rencontré beaucoup de sommeliers et j'ai eu envie de faire le cours à l'ITHQ à Montréal. C'est d'ailleurs à Sherbrooke que j'ai rencontré Ghislain Caron (grand sommelier et évaluateur de vins), qui a été mon coloc quelques années plus tard, lors de mon retour à Sherbrooke, après mes études à l'ITHQ. »

De retour dans son patelin, Philippe est allé travailler avec son nouveau colocataire à la prestigieuse Auberge Hatley (rasée par un incendie en 2006). Il indique que l'Auberge Hatley a été la plus belle école pour lui. C'est aussi à cet endroit qu'il a rencontré sa conjointe et la mère de ses deux enfants, Pascale Labrecque. Il affirme aussi devoir sa réussite professionnelle en partie à Ghislain Caron.

« Ghislain m'a appris la rigueur, la diplomatie et l'humilité. Lorsque je vivais avec Ghislain, les radios et les télés l'appelaient souvent pour des chroniques, mais lui il détestait ça. Alors, il me prêtait le téléphone et je répondais à leurs questions. À un certain moment, les radios et télés ont commencé à m'appeler directement pour faire des chroniques. »

Philippe se souvient cependant que sa toute première chronique radio n'était pas au national. C'était ici, à Sherbrooke, pour la radio CFLX.

« C'était en 2001. Je me souviens que l'émission était enregistrée au Loubards, avec l'animatrice Sylvie L. Bergeron. J'ai bafoué pendant toute ma chronique car j'étais extrêmement nerveux de faire de la radio. Ensuite, j'ai fait des chroniques avec Bob Péloquin à l'ancienne station sherbrookoise G-Rock. »

La vie l'a mené par la suite à Québec. Sa ville d'adoption. « Il y avait de l'ouverture pour l'enseignement à l'École Hôtelière de la Capitale. Par la suite, j'ai été approché par NRJ à Québec. Puis par l'émission Salut Bonjour. »

Aujourd'hui, Philippe est chroniqueur pour les 20 stations de Bell Média et pour Salut Bonjour Week-end. Il enseigne toujours à l'École Hôtelière de la Capitale, tout comme sa conjointe. Cette semaine, le populaire sommelier lance son 8e guide du vin Le Lapeyrie.

2 000 vins dégustés pour vous

Cette année, Le Lapeyrie 2019 propose 125 bouteilles coups de cœur, avec accords mets et vins. Philippe s'est entouré de collaborateurs complices pour la création de son livre. Mario Landry, directeur au Cégep de Rivière-du-Loup, s'est occupé du protocole et des contacts. Yanick Beaulieu, maitre d'hôtel à l'Auberge de la Pointe à Rivière-du-Loup, présente les accords mets et vins. Puis, Mathieu St-Amour, sommelier au restaurant L'Échaudé à Québec, fait la dégustation des vins avec Philippe. Notons que sa conjointe Pascale Labrecque a aussi pris part à la création de ce livre.

Philippe et Mathieu ont goûté à 2 000 vins, pendant six mois (de la mi-janvier jusqu'à la fin juin), dans leur petit laboratoire situé dans le Vieux-Québec.

« Nous dégustions entre 40 et 70 vins entre 7 h et midi, du lundi au mercredi. Les vins étaient décortiqués par région. J'aime choisir des vins de petits vignerons, dont je connais l'histoire, l'origine géographique, le cépage. Nous avons retenu nos 125 coups de cœur. Ce sont tous des bouteilles qui se vendent à la SAQ, parce que je trouve qu'il est important que les gens puissent trouver facilement les vins que je recommande. D'ailleurs, il y a 404 succursales SAQ au Québec et si une bouteille ne se trouve pas dans au moins 100 SAQ, je n'en parle pas. »

Philippe ne parle pas non plus des vins qu'il n'a pas appréciés. Pour lui, c'est une question de respect envers les vignerons. Il ne pense pas non plus avoir la vérité absolue. Et dites-vous-le pour dit, le sommelier de 45 ans n'est pas achetable.

« C'est mon huitième livre et il n'y a jamais eu une page de publicité! Je veux que les gens puissent se fier sur moi pour leurs coups de cœur. Il n'y a pas de retour de balancier ou de petite tape dans le dos de la part de vignerons. Je ne veux pas prendre de cadeaux car je ne veux rien devoir à personne. Je travaille pour les Québécois, pas pour ceux qui ont le monopole. Les vins que j'ai à la maison sont les miens. Depuis environ dix ans, je ne dors plus dans les vignobles lorsque je voyage. Je ne vais presque plus non plus dans les soupers de presse, parce que je ne veux pas me sentir obligé d'en parler le lendemain à la radio. »

Parmi les 125 coups de cœur que l'on retrouve dans Le Lapeyrie 2019, notons que seulement quatre bouteilles se retrouvent aussi dans l'un ou l'autre des sept précédents livres de Philippe. « Je ne prends rien pour acquis. Il faut reconquérir les gens chaque année. Il n'y a pas de réchauffé dans mes livres. Mon équipe et moi travaillons fort pour ça! », conclut le sympathique sommelier.


  A LIRE AUSSI ...

Fête du Lac des Nations 2024 : le nom de l’artiste surprise est connu

Jeudi le 25 avril 2024
Fête du Lac des Nations 2024 : le nom de l’artiste surprise est connu
Quoi faire ce weekend en Estrie

Jeudi le 18 avril 2024
Quoi faire ce weekend en Estrie
Quoi faire ce weekend en Estrie ?

Jeudi le 25 avril 2024
Quoi faire ce weekend en Estrie ?
NOS RECOMMANDATIONS
Du diesel dans le réservoir d'une centaine de voitures à essence ordinaire à Compton

Vendredi le 26 avril 2024
Du diesel dans le réservoir d'une centaine de voitures à essence ordinaire à Compton
Substance chimique : la santé publique de l’Estrie demande à la population de vérifier la qualité de l’eau de leur puits

Mercredi le 24 avril 2024
Substance chimique : la santé publique de l’Estrie demande à la population de vérifier la qualité de l’eau de leur puits
Un employé d’un dépanneur de Sherbrooke résiste à des cambrioleurs

Mardi le 23 avril 2024
Un employé d’un dépanneur de Sherbrooke résiste à des cambrioleurs
PLUS... | CONSULTEZ LA SECTION COMPLÈTE...

 
Daniel Nadeau
Mercredi, 1 mai 2024
Se raconter des histoires…

François Fouquet
Lundi, 29 avril 2024
Étouffante étoffe

inscription infolettre 600
Un homme de 29 ans découvert sans vie au parc de Saint-Colomban à Sherbrooke Par Daniel Campeau Jeudi, 25 avril 2024
Un homme de 29 ans découvert sans vie au parc de Saint-Colomban à Sherbrooke
Les policiers de Sherbrooke seront très présents dans les prochains jours Par Julie Meese Vendredi, 26 avril 2024
Les policiers de Sherbrooke seront très présents dans les prochains jours
BioIntelligence Technologies reçoit 5 millions pour accélérer sa croissance en Amérique et en Europe Par Julie Meese Mardi, 23 avril 2024
BioIntelligence Technologies reçoit 5 millions pour accélérer sa croissance en Amérique et en Europe
ACHETEZ EstriePlus.com
bannières | concours | répertoire web | publireportage | texte de référencement | site web | vidéos | chroniqueur vedette
2024 © EstriePlus.com, tous droits réservés | Contactez-nous