Le covoiturage est une excellente façon de réduire la dépendance au pétrole. C'est ce qu'a affirmé le président des AmiEs de la Terre de l'Estrie André Nault, après avoir annoncé lundi que son organisme serait le nouveau dépositaire d'Allo-Stop à Sherbrooke.
Rappelons qu'Allo-Stop est une agence spécialisé de covoiturage interurbain mettant en relation des automobilistes et des passagers voulant partager les frais de route.
Jusqu'à tout récemment, les services d'Allo-Stop étaient offerts chez le fleuriste Marie-Fleur, sur la rue King Ouest. Lorsque M. Nault a appris que le fleuriste souhaitait cesser d'offrir le service, il a sauté sur l'occasion. « On a toujours prôné le covoiturage, explique-t-il. Il y a beaucoup trop de véhicules sur nos routes; un par personne pratiquement au Québec. Il faut diminuer ça! » Le covoiturage est la base selon M. Nault, qui croit qu'une réflexion est nécessaire en lien avec nos modes de transport. « Évidemment, il y a certains sacrifices a faire lorsque l'on fait du covoiturage, mentionne-t-il. Le problème c'est que tout le monde veut avoir la liberté de finir le boulot quand ça leur tente. Les gens voudraient pouvoir quitter leur travail à 15 h 15, même si le covoiturage est prévu à 16 h. Ils ne veulent pas avoir à attendre... » M. Nault croit en fait que les mentalités doivent changer, autant au sein de la population que des différents paliers de gouvernement. « On facilite les transports, on augmente le nombre de véhicules, les places de stationnement, en agissant comme ça, on n'encourage pas du tout le transport en commun ou le covoiturage », croit le président des AmiEs de la Terre.
D'autres mesures doivent être prises en compte
En plus du covoiturage, d'autres mesures devraient être instaurées afin d'encourager les gens à utiliser plus intelligemment leur voiture, croit M. Nault. Il suggère par exemple des incitatifs fiscaux afin de réduire l'achat de véhicules à forte consommation en plus d'instaurer des règlements comme le péage ou les voies réservées aux automobiles qui comptent deux personnes et plus. « Quand on achète un SUV qui fait 20 litres au 100 km, on a les moyens de payer une taxe spéciale », croit M. Nault.
Un service plus régionnal
M. Nault aimerait également que les routes intra-régionales soient davantage utilisées, car il est possible, selon lui, de créer des circuits Allo-Stop entre différentes villes. Il s'agit d'ailleurs du prochain mandat des AmiEs de la Terre. « On va s'installer comme il faut avec Allo-Stop et d'ici un an, on verra ce qu'on peut faire pour desservir les gens des villes et villages de l'Estrie. » Pour les inscriptions, il faut se rendre aux locaux des AmiEs de la Terre sur la rue King Ouest.