Le Musée Beaulne de Coaticook a le plaisir de présenter l'exposition Être à bout... portant des artistes peintres Claude Majeau et Nelson Tardif, du 11 août au 22 septembre 2013.
Le vernissage aura lieu le dimanche 11 août à 14 h.
Claude Majeau et Nelson Tardif portent deux regards sur le monde, dans un même élan, autour du désir d'exprimer leur besoin de s'engager dans la vie. Deux regards, deux styles, de multiples réalités dans une exposition de peinture. Voilà la force de ce projet.
L'être humain, tant dans sa dimension individuelle que collective, déambule au sein d'horizons tantôt ouverts, tantôt fermés, le plus souvent les deux à la fois. Il se frotte à la terre en cherchant à se définir lui-même, mais trop fréquemment en se laissant définir par les autres, les normes sociétales et les « il faut que ». Bien souvent, son Être est à bout... portant. Toutefois, il y a de la place pour un autrement, une fissure par laquelle s'immisce l'espoir du monde en portant les êtres que nous sommes vers de nouveaux horizons.
Bien que très différentes, les œuvres de Majeau et Tardif s'interpellent, se complètent, suscitent un dialogue et un questionnement permettant de creuser des questions qu'ils portent sur le rapport au travail, les structures de pouvoirs, l'occupation de l'espace et l'amnésie collective dans laquelle on se conforte.
Les œuvres présentées reflètent le parcours de chacun. Majeau, après avoir travaillé durant 17 ans dans des groupes de défense des droits sur la question du logement, est retournée aux études en arts visuels et médiatiques, profil enseignement. Elle reste influencée par la question des espaces de vie. Tardif en tant qu'auteur et formateur est plus porté vers une iconographie qui raconte ses réflexions. Ce ne sont pas des œuvres manifestes, mais des instantanés du monde. Leur travail est de format moyen, suffisant pour créer une distance sans envahir le spectateur, mais exigeant par la répétition des propos, particulièrement dans le travail de Tardif. Si les œuvres de ce dernier sont plutôt en aplat, celles de Majeau sont texturées par l'accumulation de papier, de photo et d'empâtement. Une rencontre qui donne des résultats originaux et touchants.
Source : Musée Beaulne