Le Canada est régulièrement influencé par les
productions culturelles des U.S.A., comme les films de superhéros depuis 15
ans. Il semblerait que les canadiens apprécient particulièrement le genre de
l'horreur depuis quelques années. Cette attirance ne se limite pas seulement
aux films, elle concerne également d'autres formes d'art, comme les séries
télévisées, les livres, les jeux de casino ou même les jeux vidéos. L'année
2025 illustre cette tendance avec les succès au cinéma de nombreux films
horrifiques comme Pécheurs (Sinners), La Conjuration : Derniers rites (The
Conjuring: Last Rites), Heure de disparition (Weapons), Destination ultime :
Liens de sang (Final Destination: Bloodlines) et 28 Ans plus tard (28 years
later).
L'horreur fascine les canadiens depuis
toujours
Pour expliquer cet intérêt du public canadien pour les
œuvres horrifiques, il faut s'intéresser à des facteurs différents. Tout
commence avec les nombreuses légendes urbaines et les récits folkloriques
transmis depuis des décennies. Les contes et les histoires de monstres ont
toujours été un moyen de nourrir l'imagination des habitants du Canada. Cette
base culturelle solide peut expliquer le succès du cinéma d'horreur.
Les canadiens ont ainsi utilisé les histoires d'horreur
pour affronter les peurs de chaque époque. Que ce soit des menaces réelles ou
non, des territoires inexplorés, les évolutions des codes de la société, les
dangers des nouvelles technologies...
Enfin, la dureté du climat canadien, les grands espaces
et l'isolation hivernale jouent également un rôle.
Toutes les générations semblent apprécier de se rassembler
avec leurs proches pour écouter des films d'horreur. L'adrénaline partagée avec
un groupe permet de créer, développer et renforcer des liens sociaux pour
favoriser l'esprit de communauté.
Le
succès au Box-Office
Les films de la saga La Conjuration symbolisent cette
tendance qui se renforce avec les années. Les 4 films ont captivé le public
canadien depuis plus de 10 ans déjà. Les histoires sont inspirées de faits
réels, les enquêtes paranormales du couple Warren, qui offrent des moments
immersifs et passionnants. Ce succès s'est décliné dans d'autres sagas basées
dans le même univers : Annabelle (3 films), La Nonne (2 films) et La
Malédiction de la Dame Blanche (1 film), soit 10 œuvres au total.
Si les films d'horreur ont longtemps été considérés
comme des films secondaires à petit budget, les studios produisent désormais
des œuvres plus importantes, qui offrent une plus grande maîtrise technique et
des scénarios de qualité. L'audience s'agrandit d'année en année, les canadiens
apprécient ces films qui leur permettent de ressentir du frisson et de la peur
en toute sécurité dans leurs canapés.
Cette recherche de frissons et d'expériences immersives
ne s'arrête pas au cinéma. Dans le divertissement numérique, si les jeux vidéo
d'horreur permettent d'affronter directement la peur, d'autres plateformes
misent sur une tension différente, celle du suspense et de la stratégie en
temps réel. C'est dans cet esprit que l'on retrouve l'adrénaline des jeux de table premium, où
l'ambiance d'un vrai casino est recréée en direct pour une expérience tout
aussi captivante.
L'horreur au-delà du grand
écran
La fascination des Canadiens
pour l'horreur ne se limite pas aux salles obscures. Le genre a trouvé un
terrain de jeu particulièrement fertile dans le monde du divertissement
interactif, où la peur n'est plus seulement regardée, mais vécue. En effet,
parmi les genres de
jeux vidéo qui dominent le marché , les titres d'horreur et de
survie occupent une place de choix, plongeant les joueurs au cœur de l'action.
Cette tendance se confirme
partout : des séries télévisées qui explorent des mythes locaux aux romans qui
nous glacent le sang. Que ce soit pour le frisson partagé ou pour explorer nos
peurs collectives, l'horreur est aujourd'hui bien plus qu'un simple genre cinématographique
: c'est un pilier de la culture populaire canadienne qui continue de fasciner
toutes les générations.