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  CHRONIQUEURS / Deux mots à vous dire

Le convoi de la quoi, déjà?

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François Fouquet Par François Fouquet
Lundi 6 février 2023

Il y a un an, ou à peu près, se mettait en branle le fameux convoi de la liberté.

Des camions de partout au Canada qui convergeaient vers leur objectif : Ottawa.

Le convoi de la liberté, qu'ils disaient.

Je me suis demandé ce que ça voulait dire l'an dernier. Et ce qui reste de tout ça après un an.

D'abord, je me suis interrogé sur l'appellation même du convoi de la liberté.

Convoi, dans la source même du mot, inclut la voie (du latin via), d'une part, et le préfixe con qui, tout comme sa variante co, signifie avec ou ensemble. Ainsi, un coloc est une personne avec qui on partage une location. Dans convoi, il s'agit donc de la ou des personnes avec qui on partage la voie, la route. Et on ajoute la notion de l'objectif commun à tout ça.  

Ce bout-là est assez simple.

Liberté... Là, ça se corse un brin. La source latine parle de l'état d'une personne libre. Mais libre de quoi?

Un an plus tard, j'en suis au même point : le convoi drainait des camions, bien sûr, mais aussi presque autant de motivations différentes d'être là qu'il y avait de camions!

Les mesures sanitaires imposées; le complot des vaccins; la volonté de détruire toutes les structures décisionnelles gouvernementales; les restrictions aux douanes; le ras-le-bol contre tout; la haine envers Justin Trudeau; la haine envers les environnementalistes qui en veulent aux méthodes de transport des marchandises, etc.

Gueuler. Rien que gueuler, mais toujours gueuler.

Non seulement le « gueulage » ne m'impressionne pas, mais il me met automatiquement en position défensive. Ça, c'est moi, cela dit. Je propose une analogie (je sais, c'est toujours boiteux, une analogie, mais bon...)

Quelqu'un achète quelque chose d'un commerçant. L'item fonctionne mal. Il se présente au magasin le lendemain et s'adresse au propriétaire qui lui a vendu l'item. Je gage une bonne somme que s'il arrive en gueulant, il obtiendra moins que s'il s'adresse avec civilité. Dit autrement, si la personne manifeste sa déception par rapport à l'achat effectué, elle a plus de chance d'obtenir satisfaction que si elle gueule d'entrée de jeu.

Pour moi, le fait de gueuler vient compenser le fait qu'on n'a rien de bien bon à dire. À court d'arguments, on gueule.

De retour au convoi   

Un an après, je demeure convaincu que ce convoi utilisait le mot liberté avec le courage de l'adulte qui se cache derrière un enfant pour se défendre.

On ne peut pas défendre la liberté et attaquer aussi directement, volontairement et sans scrupules,  la liberté de centaines, voire de milliers de citoyens qui habitent le lieu de destination du convoi. 

C'est tellement vide de sens de plaider que nous vivons dans un pays totalitaire alors que les forces de l'ordre ont mis des semaines à intervenir avec assez de tonus pour faire évacuer les lieux.

Que reste-t-il du convoi après un an?

D'abord, le fait que la nature même du convoi, la liberté, demeure indéfinie. Puis, il reste cette déclaration tellement aveugle d'un organisateur qui dit, sommairement, que dans sa tête, c'est le plus grand mouvement citoyen de l'histoire...

C'est d'ailleurs ça le problème. Chacun semblait être dans sa tête et personne n'a jamais eu le réflexe de tenter de s'entendre sur une vision commune de la liberté qu'ils défendaient.

S'ils avaient eu à essayer de s'entendre sur une déclaration commune, ils auraient dû argumenter, faire valoir des points, faire des choix, démontrer une réflexion. La chicane « aurait pogné solide » entre eux et il n'y aurait pas eu de convoi, j'en suis pas mal sûr!

Et s'il y avait eu un brin de solidarité dans la pensée, les organisateurs auraient trouvé le moyen de garder la bête vivante et grandissante. 

Un an plus tard, il reste quoi? L'image d'un convoi de la stérilité...   

 

Clin d'œil de la semaine

« M'en vas te faire peur avec mon truck. Si c'est pas un argument, ça, je sais pas ce que c'est ! »


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