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  CHRONIQUEURS / Deux mots à vous dire

L’inutile député

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C'est le concept de la ligne de parti qui m'amène sur ce sujet. La fameuse ligne de parti!

Quand est-elle utile et quand ne l'est-elle pas? Est-ce qu'elle est nécessaire?

Et le député, lui. Ou elle. Il fait quoi? Ou elle fait quoi? « Je suis là pour servir. C'est là toute l'essence de mon implication! » C'est la phrase la plus entendue quand on pose la question à nos députés.

Oui, je veux bien, mais servir qui? La population ou le parti?

Allez, ne pensez pas que je frappe sur les députés. Je connais le volume de travail qui leur incombe. Je sais aussi qu'ils sont porteurs de dossiers auprès des instances supérieures.

Je sais aussi qu'ils ont à être présents à chaque épluchette de blé d'Inde et à chaque activité-bénéfice. C'est un peu ridicule, à la fin, mais bon, il semble que cela fasse partie du travail. Occuper toutes ses soirées et fins de semaine à cocher présent dans les activités organisées sur le territoire qu'ils « servent ». J'ai hâte qu'on fasse de la politique autrement et qu'un semblant d'équilibre de vie puisse accompagner le quotidien de ces personnes. Cela éviterait, probablement, la redondante phrase qu'ils prononcent au moment de démissionner : « Je quitte par ce que je souhaite me consacrer à ma famille... »

Mais je m'éloigne.

La ligne de parti n'est pas mauvaise en soi. Elle dicte la position d'un parti et permet, ultimement, d'avancer. Pour que le gâteau lève, au four, il faut avoir suivi quelques étapes formelles. Sinon, pas de gâteau.

Mais voilà, la ligne de parti sert d'autres intérêts.

On fait de la politique, tous partis confondus, comme on fait des affaires dans les grandes entreprises, c'est-à-dire que tout ce qu'on veut, c'est augmenter la marge bénéficiaire. La seule personne qui compte est l'actionnaire. Et il a faim. Très faim. Parce que son objectif à lui, c'est d'accumuler le plus d'argent possible.

La politique, c'est pareil. Sauf que le profit, c'est le pouvoir. La défense des grands idéaux est un accessoire pour fabriquer des discours. L'important, c'est d'être élu. De diriger. Et pour cela, il faut suivre des règles d'affaires strictes :

Voici la recette :

Ingrédients :

  • En congrès d'orientation, jouer de stratégie pour faire adopter les décisions prises. Idéalement, en conserver quelques-unes qui viennent de la salle. Cela évite de coller au fond...

  • Ramener toutes les décisions dans les mains de quelques personnes, au sommet de la pyramide.

  • Engager des firmes de communication efficaces qui viendront passer un message à la population

  • Recruter des gens qui vont porter notre message, inconditionnellement, dans les circonscriptions.

Les députés représentent le parti dans les comtés. Il en faut un nombre suffisant pour que la recette lève. Ils doivent donc tenir les mêmes propos, le même langage. Toute controverse est inacceptable. Toute dissension avec la ligne écrite par le parti est condamnable.

Remuer au besoin...

Fin de la recette.

Plusieurs votes devraient être pris, et ce pour tous les partis, en mode personnel. Cela ferait en sorte que, pour des débats comme celui de la charte de la laïcité, chaque élu pourrait retourner à ses commettants et épouser la volonté de ceux-ci. Il deviendrait le représentant des citoyens aussi. Pas juste le représentant d'un parti.

L'obsession de la réélection des partis vient détruire la vie politique citoyenne. Comme l'obsession de l'accumulation du profit par les actionnaires vient souvent détruire la base même des grandes entreprises.

La ligne de parti doit s'appliquer sur des enjeux annoncés, dits et expliqués. Et sur lesquels les gens ont voté aux élections.

Ce n'est pas le cas de la charte. Ni la députée du Bloc, ni la députée libérale n'auraient dû subir ce qu'elles ont subi.

Chaque député devrait être libre de penser sans devoir se faire montrer la porte.

Faire de la politique autrement, ce n'est pas faire semblant d'être démocrate, c'est l'assumer.

Clin d'œil de la semaine

Si j'étais la phrase « Je vais faire de la politique autrement », je mettrais en demeure Philippe Couillard d'arrêter de m'utiliser pour faire de la fausse représentation.   


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