J'ai survécu. Oui, oui, je suis sortie bien vivante de cette première fin de semaine à La Tuque avec la nouvelle belle-famille.
Et je dis survécu... pas que je pensais que je n'y arriverais pas. Ça ne m'était même pas effleuré l'esprit. J'avais quand même cerné un degré élevé « d'adorabilité » avant le grand départ, qui me stressait un peu quand même!
Mais, j'ai commencé à avoir des doutes sur mes chances de survie quand, au déjeuner, le dimanche matin, la familia m'a annoncé que le beau-père était sorti pour aller partir le feu qui allait chauffer la marmite dans laquelle on allait me faire cuire avant de me manger pour le souper. Tout le tour du lac avait été invité pour souper! Haaaaaaaaaaaa sauve qui peut!
C'est exactement à ce moment que j'ai compris que je faisais peut-être beaucoup trop confiance rapidement aux gens.
Mais c'était bien évidemment une blague. Il fallait quand même me tester un peu. Après tout, je suis quand même la petite nouvelle qui débarque soudainement dans la famille sans qu'elle ne l'ait choisi à l'unanimité. Disons que je suis un peu imposée!
Alors je disais... une blague, oui. Heureusement, parce que le chalet est tellement bien situé en forêt que j'aurais dû faire quelques kilomètres à la nage, ensuite courir sur un chemin de gravier difficilement carrossable sur (encore) plusieurs kilomètres avant de pouvoir rencontrer le premier humain qui aurait pu me porter secours.
Mais comme je me suis fait amie avec le petit avant-dernier de la famille, 1 an et demi, difficile de me liquider. Le petit aurait eu beaucoup trop de peine! Ouf! Sans le savoir, je lui dois la vie. Je lui dois la vie, mais bien plus encore.
Parlons-en. Je lui dois des millions de sourires, plusieurs fous rires. De beaux moments de tendresse, de vérité et de confiance. Des câlins, des bisous, de belles surprises, des phrases drôles. Les enfants ont ce pouvoir incroyable de te surprendre et de te faire complètement décrocher. De faire en sorte que ton esprit ne soit nulle part ailleurs que là, dans le moment présent. Quelle belle qualité. Ils sont adorables. Lui, en particulier.
Et ce petit, il ne le sait pas encore, mais il a beaucoup de chance. Il m'a rencontrée... (!), mais par-dessus tout, il fait maintenant partie de cette famille unique. Savez celle qui a de vraies et belles valeurs, qui partage tout, qui s'aime plus que tout, qui rit ensemble, qui discute sans retenue, qui ne se chicane jamais et où tout est simple.
D'abord, sa mère est magnifique. Belle, cheveux dorés, aimante et attentionnée. Elle aurait fait la Boucle-d'Or parfaite! En plus, elle fait assurément les meilleurs repas d'enfants au monde! Sa grand-mère et son grand-père forment un couple exceptionnel. Après toutes les années passées, ils ont l'air de s'aimer comme au premier jour. Ils sont beaux, rient ensemble, ils sont honnêtes, vrais. Quel bel exemple.
Et que dire de son oncle, celui avec qui je partage ma vie maintenant. Il a un sourire extraordinaire, les plus beaux yeux. Il est doux, affectueux, attentionné, intelligent. Le petit pourra toujours compter sur lui. Seul défaut trouvé jusqu'à maintenant, il joue beaucoup trop au jeu des initiales quand il s'endort au volant ou encore quand ça devient tranquille parce qu'il pleut à boire debout à l'extérieur.
Maintenant, si je vous dis que je suis rentrée enchantée de cette fin de semaine de trois jours à La Tuque, vous comprenez pourquoi. Quand vous avez la chance de rencontrer un garçon extraordinaire et de vous rendre compte que la belle-famille l'est aussi, vous pouvez être heureux. Ce n'est pas interdit. Y'a tellement de monde qui se plaigne de leur belle-famille dans la vie, je n'en ferai pas partie! Hourra!
Des moments privilégiés de famille et de couple dans un chalet où aucun cellulaire ne pouvait perturber le temps qui passait beaucoup trop vite. J'étais bien.
Et sur le chemin du retour, j'ai à nouveau fait le constat que ce n'aurait pas pu être mieux. En fait, oui, c'aurait pu l'être si le moment avait pu durer plus longtemps.
Mais je me suis rassurée rapidement. Le chalet existe toujours. Je pense que j'y suis aussi, maintenant, la bienvenue.
Et la bonne nouvelle, c'est que j'ai l'impression que même si le temps passe, que les années passent, rien ne va changer. On va vieillir, peut-être, mais même dans 5, 10 et même 15 ans, à La Tuque, ce sera toujours aussi plaisant, rassurant, réconfortant, agréable.
Y'aura juste le bébé qui ne sera plus un bébé et que je devrai, à ce moment, sans doute partager avec une jolie adolescente aux yeux bleus. Nous ne serons assurément plus sa priorité!