Trente-huit ans après la création de son entreprise, Jean Grégoire passe le flambeau à sa fille Mélanie, ainsi qu'à son frère Michel. Pour l'occasion, plus de 200 personnes se réuniront demain, à Sherbrooke, pour rendre hommage au créateur des Serres St-Élie.
Des gens de partout au Québec, des partenaires, des fournisseurs, des clients, des employés et des anciens employés se réuniront pour ce gala bien spécial.
«On voulait revisiter l'histoire des Serres et se projeter dans l'avenir, souligne Mélanie Grégoire, copropriétaire des Serres Saint-Élie. C'était primordial pour moi de reconnaitre ce qui a été fait par le passé. Ça été difficile pour mon père de laisser aller son bébé. C'est un processus qui s'est fait sur plusieurs années, mais depuis que tout a été signé, en février, je le sens très à l'aise, fier et heureux», poursuit la jeune femme à la tête de ce gala-hommage.
La belle histoire
Il y a 38 ans, Jean Grégoire et sa conjointe France Marquis ont décidé de se lancer dans l'aventure de l'horticulture. Pour créer le parfait centre jardin, ils ont été cogner à la porte d'un cultivateur, avec la ferme idée d'acheter un de ses terrains.
«C'était un champ de vaches qui appartenait à M. Trépanier. Le terrain a été acheté à la naissance de ma sœur ainée. Les Serres, c'est le bébé entre ma sœur et moi», raconte la copropriétaire âgée de 35 ans.
Et d'où vient cette grande passion pour l'horticulture? «Tant pour mon père que pour moi, cette passion nous a été refilé par ma grand-mère», répond-elle.
Depuis quelques années, l'horticulture, la terre et le jardinage sont au cœur des passions des Québécois. Selon Mélanie, c'est notre curiosité de plus en plus prononcée pour la nature qui explique cet intérêt.
«On sent chez les gens le désir de savoir ce qu'ils mangent. C'est un retour aux sources. Le savoir-faire horticole ne s'est pas transmis de génération en génération, mais ça redevient à la mode, puisque les gens s'intéressent à la nature et veulent devenir plus écologiques.»
L'horticulture n'était donc pas très en vogue à l'époque où Jean Grégoire et France Marquis ont choisi d'ouvrir les portes des Serres St-Élie... «L'horticulture, c'était quasiment une obligation à l'époque. Les gens se faisaient des platebandes pour faire plus beau que chez le voisin! Aujourd'hui, c'est vraiment pour eux-mêmes, pour leur propre plaisir. On ne cherche plus le jardin parfait; on cherche le jardin qui nous rend heureux », conclut Mélanie Grégoire.