« Graphic n'a pas acheté pour fermer ! », formulait d'entrée de jeu, Robert Roy, maire de East Angus, lors d'une entrevue téléphonique accordée au Journal Le Haut-Saint-François, la semaine dernière. Plus tôt, Normand Laporte, directeur de la production de carton plat et M. Roy avaient rencontré Michael Farrell, vice-président des opérations chez Graphic Packaging Holding Company, nouvel acquéreur de la cartonnerie Cascades, le 11 décembre dernier.
La visite de M. Farrell visait à vérifier les équipements de l'usine en vue d'en augmenter la cadence le plus tôt possible. Malgré des investissements à apporter à la chaufferie, « les équipements sont bons et on peut augmenter le rendement un peu », mentionnait le maire. Ce dernier a offert à la compagnie, au nom de la Ville, d'accompagner Graphic dans ses demandes d'aide que déposerait l'entreprise auprès du gouvernement provincial.
Lors de la «saga du papier», c'est-à-dire cette période de temps où des démarches étaient entreprises pour trouver un investisseur important pour relancer les opérations de la papeterie, M. Roy avait rencontré Jacques Daoust, ministre de l'Économie, de l'Innovation et des Exportations, et le député de Mégantic-Compton, Ghislain Bolduc. « Ils bouclaient pour 10 M$ un investisseur stratégique », rappelait-il. « Peut-on avoir le même montant avec les investisseurs de la compagnie ? » leur a-t-il demandé plus tard. Aucun engagement n'a été formulé sur le sujet.
M. Farrell était satisfait des actions de la Ville qui avaient pour but de faciliter l'implantation de la nouvelle compagnie, a rapporté Robert Roy. Il annonçait même que l'entreprise songeait à ajouter un grade de carton à la production. Pour l'instant, les démarches du vice-président de Graphic visaient à stabiliser le carnet de commandes, vérifier les machines en vue d'augmenter la cadence, s'assurer de la qualité des bâtiments et de la chaufferie et de l'importance des investissements à y attribuer. Intéressé à savoir si ces améliorations pourraient garantir la pérennité de la cartonnerie dans les murs de la ville, M. Roy reste sur son quant-à-soi tout en étant confiant vu l'organigramme de travail que souhaitait adopter Graphic. « Il ne s'est pas prononcé pour le long terme », reconnaissait-il.