Des 19 patients reçus aux deux salles d'urgence du CHUS, il ne reste que deux patients hospitalisés à Sherbrooke. Leur état est stable, mais ils présentent des symptômes post-traumatiques et l'un d'entre eux a une fracture à faire traiter.
L'état de santé des quatre personnes qui ont été transférées hier soir au Centre des grands brûlés de Montréal a été relativement stable depuis la nuit dernière. Trois d'entre elles sont dans un état critique, mais stable et on ne craint pas pour leur vie. Ils ont été brûlés sur 12 à 20 % de leur corps. Par contre, l'homme qui a été le plus grièvement brûlé est dans un état jugé très critique, étant atteint de brûlures sur 90 % de son corps... Tous sont maintenus sous très forte sédation.
« Il ne faut pas oublier que ces patients ont aussi aspiré des vapeurs chaudes et présentent des brûlures par inhalation sur leurs voies respiratoires. Cela nécessite une prise en charge aux soins intensifs avec un support par ventilateur pendant quelques jours », explique Dr Perreault, porte-parole du Centre des grands brûlés de Montréal.
Explosion au centre de recherche BRP à Valcourt
Un accident de travail est survenu vers minuit cette nuit à Valcourt. Une explosion s'est produite au centre de recherche de Bombardier produits récréatifs (BRP), situé au 565, rue de la Montagne à Valcourt. Une fuite d'essence serait à l'origine de l'explosion.
Deux personnes ont subi des brûlures importantes, soit un employé de production et un employé de sécurité. Elles ont été admises vers 12 h 40 au CHUS-Hôtel Dieu, ont été stabilisées, puis transférées au Centre des grands brûlés de Québec en ambulance. « Le premier blessé est dans un état critique, mais stable, alors que l'état de l'autre est évalué comme très critique », résume Geneviève Dupuis, porte-parole du CHU de Québec - Centre des grands brûlés pour l'Est-du-Québec.
Un inspecteur de la CSST a été dépêché sur place afin de veiller à sécuriser les lieux et à recueillir les informations entourant l'accident. Les inspecteurs de la CSST rencontreront également les témoins de l'accident afin de recueillir leurs observations et leurs témoignages.
Explosion chez Neptune : le SPIS fait preuve de prudence
Aujourd'hui, les pompiers de Sherbrooke ont dû cesser leurs travaux de stabilisation de bâtiment et d'utiliser les pelles mécaniques en raison de réservoirs à l'intérieur du bâtiment qui n'ont pas explosé et qui contiennent encore 25 000 litres d'acétone qu'il faut transvider.
« C'est une situation délicate de travailler autour de ce produit hautement explosif. Tant et aussi longtemps que ce ne sera pas vide, on n'ira pas plus loin. Ça pourrait prendre toute la journée et même quelques jours. À ma connaissance, tous les gens ont été répertoriés, alors on ne craint pas qu'il y ait encore des gens sous les décombres », soutient Serge Collins, directeur adjoint aux opérations du SPIS.
En soutien aux victimes, la Ville de Sherbrooke a décidé de mettre son drapeau en berne. « Nous sommes tous consternés par cette épouvantable tragédie et nos pensées se tournent vers les victimes et les familles éprouvées », exprimait le maire de Sherbrooke, Bernard Sévigny.