Les tendances immobilières 2013-2014

À l'occasion de ma toute première chronique, je souhaite d'abord exprimer toute ma gratitude envers les dirigeants d'EstriePlus.com pour m'avoir offert si généreusement cette tribune où je pourrai partager avec vous le fruit de mes nombreuses expériences acquises dans le domaine du courtage immobilier en Estrie.  Je vous avoue ressentir une certaine fébrilité au moment d'écrire ces premières lignes... 

Sans plus attendre, je m'installe donc confortablement à mon bureau de la rue King Ouest, j'ouvre mon portable, je place mes lunettes sur le bout de mon nez et je me lance en toute humilité dans cette nouvelle aventure qui j'espère saura informer, divertir et, éventuellement, vous servir. :-)

Malgré une année difficile, Sherbrooke tire son épingle du jeu!

Nous voilà donc déjà rendus à la fin de 2013; une année marquée par une série de rebondissements tant sur le plan économique, environnemental que social; trois facteurs susceptibles d'avoir une forte incidence sur la performance des marchés immobiliers. Ainsi, selon le dernier rapport de la Fédération des chambres immobilières du Québec (FCIQ), 1 580 ventes de propriétés résidentielles ont été conclues dans la région métropolitaine de Sherbrooke entre les mois de janvier et novembre 2013. Il s'agit là d'un recul de 8% sur l'année précédente qui n'a certes rien d'enviable, mais lorsque l'on compare ce résultat à celui des autres régions métropolitaines de la province, on constate que nous avons mieux performé.

Statistiques résidentielles Centris® (janvier à novembre 2013) 

 Source: Fédération des chambres immobilières du Québec (FCIQ)

Au cours des douze derniers mois, seuls les secteurs Jacques-Cartier (-6%), Fleurimont/Brompton (-5%) et Magog (-2%) ont mieux fait que la moyenne régionale. À l'inverse, Mont-Bellevue/Lennoxvile (-14%) et Rock-Forest/St-Élie/Deauville (-15%) ont connu les diminutions de ventes les plus substantielles.

Ce que 2014 nous réserve

Bien que le drapeau jaune soit toujours levé en ce qui a trait au nombre de mises en chantier et à l'emploi, je prévois une stabilisation tout en douceur du marché résidentiel sherbrookois en considération du contexte économique plutôt favorable qui prévaut au Québec et ailleurs au pays.  Ainsi, acheteurs et vendeurs négocieront davantage leur propriété à forces égales en 2014; en particulier en ce qui concerne les maisons unifamiliales dont la valeur se situe entre 200 000 et 250 000 dollars.  Toutefois, compte tenu de l'offre abondante résultant de la vague de condominiums neufs qui a inondé le territoire au cours des dernières années, le marché de la copropriété sherbrookoise profitera généralement plus aux acheteurs qu'aux vendeurs.  Quant au prix de vente moyen des maisons unifamiliales, il continuera à croître, mais à un rythme beaucoup plus lent que par les années passées; ce dernier s'étant accru du double depuis le début du troisième millénaire.

En résumé, le marché immobilier sherbrookois tend progressivement vers une situation d'équilibre entre l'offre et la demande et, à moins d'un resserrement des règles hypothécaires qui limiterait considérablement l'accès à la propriété en plus de freiner la hausse du prix des maisons, aucune catastrophe n'est à prévoir d'ici la fin 2014 malgré des signes évidents de ralentissement.