Le tournoi de la Coupe Mémorial bat présentement son plein à London en Ontario. Il s'agit de l'aboutissement de la saison de la LCH qui s'est mise en branle au mois d'août dernier avec les camps d'entraînement. Si certaines équipes, comme le Phoenix, sont en congé depuis longtemps, certaines en sont à près une centaine de parties jouées.
On parle souvent de la Coupe Stanley comme du trophée le plus difficile à gagner dans les quatre sports professionnels en Amérique du Nord. Les amateurs de hockey junior savent cependant que la Coupe Mémorial est dans une classe à part en terme de difficulté.
À moins d'être l'équipe hôte, il faut remporter le championnat de son circuit seulement pour se qualifier et prendre part à ce tournoi qui sacre l'équipe championne au pays. L'équipe qui soulève la Coupe s'établit donc comme la meilleure des 60 équipes juniors au pays, ce n'est pas rien !
Il s'agit pour moi d'un des plus beaux tournois au monde. Des champions affrontent des champions !
Le seul problème que je peux trouver à ce tournoi est la situation des équipes hôtes qui, durant les trois dernières éditions (Shawinigan, Saskatoon et London), se sont toutes inclinées très tôt en éliminatoires dans leur ligue respective. Elles ont ainsi bénéficié de plus d'un mois de congé avant le début des hostilités alors que les trois autres formations ont dû jouer durant quatre rondes.
Je n'ai pas analysé les résultats à travers les années pour voir si un long repos amenait invariablement des résultats, mais une chose est certaine, une équipe qui a pu se reposer et guérir les blessures pendant plus d'un mois se présente avec un certain avantage.
Quelle est la légitimité d'une équipe championne si elle s'est inclinée au premier tour dans les séries de son circuit ?
Dans la catégorie des idées bizarres, la LCH pourrait peut-être envisager la possibilité d'inviter la formation championne du circuit universitaire canadien ou peut-être même une équipe des collèges américains. Mais bon, on parle pour parler.
Il n'y a cependant pas de système parfait. La présence d'une équipe hôte est très importante pour mousser la popularité de l'événement tandis qu'un tournoi à quatre équipes est beaucoup plus intéressant qu'avec seulement trois formations. J'espère seulement que ça ne deviendra pas une stratégie que d'être évincé des éliminatoires rapidement.
En attendant d'y retrouver le Phoenix, je vous invite donc à encourager les Foreurs qui tentent présentement de ramener la Coupe au Québec pour la quatrième année consécutive. Val-d'Or sera en action ce soir dès 20h à l'occasion d'un affrontement contre les champions de la WHL, les Oil Kings d'Edmonton.