Un important revirement dans le conflit entre le syndicat des employés de soutien (SEESUS) et l'Université de Sherbrooke est survenu hier.Les syndiqués ont appris que leur salaire n'était pas soumis à la politique salariale du gouvernement (PSG).
Selon les représentants du SEESUS, pour justifier une augmentation de salaire trop modeste au goût du syndicat, l'Université de Sherbrooke avait affirmé être soumise à cette PSG. Une lettre du sous-ministre venait corroborer ces dires. Le syndicat a donc été surpris lorsqu'il a appris le contraire. « On a été étonnés, mais on croyait à juste titre que l'Université a l'autonomie nécessaire pour fixer les salaires de son personnel », a déclaré le président du SEESUS, Stéphane Caron.
Cette politique qui ne sera finalement pas en vigueur changera la donne lors des prochaines journées de négociations. La première se tenait hier et les prochaines auront lieu les 8 et 9 septembre. « L'Université devra passer de on ne peut pas à on ne veut pas [pour justifier son point de vue] », affirme Stéphane Caron.
Les autres syndicats de l'UdeS appuient le syndicat des employés et employées de soutien. Chantal-Édith Masson, du syndicat des professeurs, ainsi que Lise Lafrance, de l'association du personnel administratif et professionnel, étaient sur place lors des négociations d'hier pour démontrer leur appui au SEESUS.
Jusqu'à maintenant, 36 séances de négociations se sont tenues entre les employés et l'UdeS. Le syndicat souhaite des conditions de travail semblables à celles des employés de soutien de l'Université du Québec à Chicoutimi. Il souhaite également que les 120 personnes travaillant à la recherche reçoivent le même traitement que les 1300 autres employés de soutien.
Pour l'instant, le syndicat poursuit ses grèves de 24 heures renouvelées de façon consécutive, chaque jour. Il n'y a pas d'autres moyens de pression envisagés pour le moment.