Les séries de la LNH nous donnent le meilleur hockey de l'année sans aucun doute, mais c'est aussi le moment de l'année où les très nombreux journalistes analysent absolument tout et s'éloignent un peu du noble travail de journalisme pour se rapprocher parfois de celui de paparazzi.
Je peux comprendre les joueurs qui sont impatients avec les journalistes après une défaite ou un entraîneur qui est irrité par une question, mais, en tant que membre des médias, j'ai été un peu insulté par le point de presse de Claude Julien avant le deuxième match de la série. Il s'est contenté de répondre en moins d'une minute à toutes les questions.
Les joueurs et les entraîneurs font de l'argent parce que la ligue fait de l'argent, c'est facile à comprendre. Et l'une des raisons principales des succès économiques de la LNH est justement les mirobolants contrats de télévision. Faites le calcul, moins il y a de médias moins les acteurs du hockey font d'argent.
Son salaire il le doit en partie à ceux à qui il a refusé de répondre... Et il le doit en totalité à tous les amateurs qui souhaitaient entendre un point de presse avant le deuxième match de la série. J'espère que la ligue lui a passé un petit téléphone pour le lui rappeler.
Et finalement, bien personnellement, je trouve cela très important que des journalistes couvrent les équipes de la LNH puisqu'en quelque part, et même dans le sport professionnel, ils jouent leur rôle de 4e pouvoir.
Plusieurs milliers de personnes achètent des billets de saison et donnent ainsi des millions de dollars aux organisations. Le journaliste est là pour s'assurer que le directeur gérant ne fait pas n'importe quoi avec la confiance des amateurs.
Si l'organisation échange des joueurs vedettes pour des pinottes, coupe un jeune joueur prometteur sans raison valable, refuse de donner un contrat au meilleur joueur de l'équipe, s'arrange pour perdre, etc. Et tout ça dans le but de ne pas avoir une grosse masse salariale à payer (voire les Marlins de la Floride) et bien c'est le rôle du journaliste de critiquer et d'amener les partisans à effectuer des pressions pour que les choses changent.