C'est avec une fierté évidente que les représentants de Valoris ont présenté lundi dernier les équipements et objectifs de performance du futur centre de tri à Bury.
Selon les intervenants, le complexe, candidat à la certification LEED, sera le plus performant pour trier les trois types de matières résiduelles (CRD, ICI et résidentiel).
C'est en grande pompe dans le cadre d'une conférence de presse réunissant plusieurs dignitaires dont le maire de Sherbrooke, Bernard Sévigny et la préfet du Haut-Saint-François, Nicole Robert, qu'on a dévoilé une autre étape marquant la réalisation du projet de 30 millions $ en prétendant qu'il s'autofinancera. Avec une technologie de pointe, on estime être en mesure de créer une nouvelle façon de gérer les matières résiduelles tout en favorisant le développement régional.
La mise en fonction du centre de tri est prévue pour l'automne prochain. Les responsables prévoient valoriser au moins 70 000 tonnes de matières sur un total de 100 000 tonnes traitées. Pour chaque type de matière, on y compte une douzaine d'équipements de haute technologie, dont des trieuses optiques qui automatisent le tri, nettoient la matière organique et effectuent un contrôle de qualité sur les matériaux triés.
Pour les municipalités clientes, on estime que cela leur permettra d'améliorer leur performance de réduction de déchets pour obtenir une meilleure compensation financière. Pour les partenaires industriels, ils seront intéressés par l'utilisation de la matière ayant fait l'objet de récupération
LEED
Le centre de tri Valoris intègre les exigences de développement durable de la certification LEED, une première québécoise pour un organisme public dédié à la gestion des matières résiduelles. Il serait le sixième projet de cette nature au Canada. On estime que les efforts énergétiques permettront de réduire les coûts d'exploitation du bâtiment d'environ 100 000 $ par année, soit l'équivalent de la consommation de 41 maisons, pour les décennies à venir.
M. Sévigny insiste sur l'aspect innovateur du projet. « En misant sur le partenariat et la complémentarité entre les entreprises, Valoris avec son centre de tri et son parc éco-industriel dédié à la valorisation, place notre région à l'avant-garde de la gestion responsable, durable et même rentable des matières résiduelles. » Mme Robert ajoute que « pour le Haut-Saint-François, cela représente une trentaine d'emplois dans différents domaines juste pour le centre de tri. Avec l'arrivée de partenaires dans le parc éco-industriel de Valoris, les opportunités d'emplois et de carrières seront encore plus importantes. »
Les intervenants rappellent que le parc éco-industriel Valoris est un concept innovateur qui permet de trier et transformer les matières résiduelles en énergie ou en matières premières pour ensuite les partager avec des partenaires industriels qui vont créer des produits et de hauts emplois sur le site. Valoris est aussi propriétaire du Centre de transfert à Sherbrooke.