Ce n'est pas encore un cri d'alarme que lançait hier Marco Labrie, directeur général et Alain LeClerc, président du conseil d'administration du CSI, mais la générosité et la contribution des Estriennes et Estriens sont plus que jamais nécessaires pour le maintien des activités de l'organisation.
Chaque année, le Carrefour de solidarité internationale (CSI) mène une campagne de financement par le biais du courrier et sur la toile. Cette année, le dossier prend des allures un peu particulières. Le CSI ne peut pas faire fit du contexte dans lequel il doit interpeller ses éventuels donateurs : le monde de la coopération internationale canadienne prend un virage menaçant pour la pérennité de l'organisation.
Un virage dans le processus d'appels de projets de l'Agence canadienne de développement international (ACDI), un virage inquiétant pour les organisations, aussi à la lecture des résultats du premier appel de projets appliquant ce nouveau processus.
D'autant plus inquiétant que l'ACDI accuse déjà un retard de plusieurs mois dans ses échéanciers. Pour éviter l'interruption de ses activités ici et outre-mer, le CSI aurait dû déposer une proposition en février dernier. Résultat : le financement du CSI étant assuré jusqu'en novembre 2012, chaque jour qui passe est, potentiellement, une journée sans financement dès le mois de décembre 2012.
Les nombreuses mentions de la part des instances gouvernementales québécoises, canadiennes et outre-mer [dont l'ACDI] sur la qualité et l'efficience de notre travail, la gestion stricte des fonds, la crédibilité de l'organisation et la solidité des partenariats avec des organisations compétentes et efficaces outre-mer ne semblent plus garantes d'un début de dialogue avec le principal bailleur de fonds fédéral : l'Agence canadienne de développement international.
- Marco Labrie, directeur général du Carrefour de solidarité internationale
Une situation qui interpelle particulièrement également le président du conseil d'administration du Carrefour de solidarité internationale.
Ça m'inquiète pour le CSI ici, en Estrie; ça m'inquiète pour les centaines de milliers de personnes outremer qui, soutenues par le CSI, travaillent chaque jour pour améliorer leurs conditions de vie, pour réduire la pauvreté, pour rendre le monde plus juste...
- Alain LeClerc, président du conseil d'administration du Carrefour de solidarité internationale
Mais ce ne sont pas des gens abattus qui se présentent ici, ce sont les « porte-parole » d'une organisation qui retrousse ses manches et qui choisit d'affronter la situation positivement. Prêt à relever le défi, le CSI profite de cette traditionnelle campagne de financement pour interpeller la générosité des gens et annonce d'ores et déjà que de nombreuses actions seront entreprises d'ici l'ultimatum de décembre 2012, des actions qui pourraient permettre au CSI de rejoindre de nouveaux publics.
L'appel est donc lancé : si vous ne faites pas partie de la liste d'envoi courrier de la campagne de financement du CSI, vous pouvez faire un don en ligne sur le site sécurisé au www.csisher.com/dons.
Et pour ceux qui souhaiteraient mettre l'épaule à la roue et relever les défis de la prochaine année avec le CSI, l'organisation vous invite à la contacter à communications@csisher.com.
Source : Mélanie Mercier B., agente de communication