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Visite à la cabane, comme dans le temps

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Photo : Le propriétaire de la cabane à sucre Au Bec Sucré, Roger Desautels.
Vincent Lambert Par Vincent Lambert
vlambert@estrieplus.com
Mercredi 7 mars 2018

Les cabanes à sucre traditionnelles se font de plus en plus rares au Québec. C'est ce qui permet Au Bec Sucré d'être si populaire. Cette entreprise familiale persiste à entailler à la chaudière pour offrir un brin d'histoire et de nostalgie à ses visiteurs. EstriePlus.com s'est rendu sur place pour vivre la cabane comme dans le temps.

Éloignée dans le bois près du chemin de l'aéroport à Valcourt, la cabane à sucre Au Bec Sucré accueille ses visiteurs avec un petit trajet où de chaque côté on peut voir des érables entaillés à la chaudière. Près de la cabane traditionnelle, Jim, le cheval de la mini-ferme, salue le départ et l'arrivée des gens. Il est environ 16 h et les derniers visiteurs ont quitté l'endroit. La journée d'hier a été occupée pour le propriétaire Roger Desautels, qui se trouve sur cette terre depuis sa naissance.

À l'intérieur, on nettoie la place pour déjà préparer la journée d'aujourd'hui. Plusieurs photos et objets rappellent l'histoire chaleureuse de l'endroit. Le téléphone continue de sonner, mais M. Desautels prend le temps de s'asseoir pour partager sa passion. « Ici, c'était la terre familiale de mon père, indique-t-il. À l'époque, la cabane était réservée seulement à la famille. Aujourd'hui, l'ancienne cabane accueille nos animaux comme le cheval, les brebis et les agneaux. En 1976, j'ai bâti cette nouvelle cabane avec plusieurs matériaux recyclés de trois vieilles granges. »

La première cabane ne possédait pas de plancher et avait plus de 75 ans lorsque M. Desautel a décidé d'améliorer la bâtisse. Il a donc offert un nouvel endroit à sa famille pour faire du sirop d'érable. « On était 15 enfants chez moi, remarque-t-il. C'était une grosse famille, donc il fallait beaucoup de place. On a commencé à accueillir des groupes après des parties de hockey et on faisait des fêtes entre amis. Plus tard, des gens ont appris l'existence de la cabane et ils voulaient venir. On a donc décidé d'agrandir la place pour accueillir au départ 40 personnes. La demande était de plus en plus forte, alors en 1996, on a agrandi sur deux étages et on peut maintenant recevoir 125 personnes. »

Lorsque les gens entrent Au Bec Sucré, ils ont déjà l'odorat sollicité. La soupe aux pois mijote, le jambon est dans le four et les pains cuisent sur le poêle à bois. Cette cuisine préparée sur place, c'est quelque chose qui se voit de moins en moins dans les érablières. «Rien ne vient de l'extérieur ici, rappelle le propriétaire. On épluche les patates, on fait cuire le jambon. C'est plus de travail, mais c'est ce que les gens recherchent. Il y a de moins en moins de petites cabanes comme ça.»

Une année bien partie pour la production

La saison du temps des sucres va bon train jusqu'à maintenant Au Bec Sucré. Déjà le tiers de la production est atteinte. « Normalement, à cette période de l'année, le sirop n'est pas encore produit, note M. Desautels. C'est pas mal semblable à l'année dernière, mais je crois que la coulée est plus longue cette année en février. L'année passée, à partir du 20 février, ça commençait à couler. La température est encore plus clémente. »

À la cabane à sucre, on ne sait jamais quand la saison commence et qu'elle se termine. Pour M. Desautels, il est certain que la température a un impact sur la production. « Depuis vendredi passé, ça a coulé beaucoup, souligne-t-il. Quand ça se tient frais, on a du beau produit. Le sirop d'érable, ça se passe plus en fin de journée et en soirée. Il faut attendre que ça dégèle et que ça coule pour ramasser l'eau. »

Les journées à la cabane commencent vers 7 h le matin pour la famille Desautels et se terminent souvent vers les 22 h en soirée. « Habituellement, on commence à recueillir l'eau vers les 10 h le temps que ça dégel un peu dans les chaudières, raconte Roger Desautels. On commence à bouillir en fin de journée. Quand on bout, il y a de la vapeur partout. On a gardé la même méthode que mon père avait dans le temps. Beaucoup de gens de la famille travaillent ici. Ils représentent presque la moitié de ma main-d'œuvre. »

Une tradition qui perdure

Chaque année, tout près de 12 000 visiteurs d'un peu partout se déplacent pour vivre l'expérience de la cabane à sucre traditionnelle à Valcourt. Avec 2 000 entailles à la chaudière, « c'est une activité pour les gens qui viennent à la cabane, indique M. Desautels. Ils viennent ici et on ramasse de l'eau et on la bout. Les gens aiment ça voir ça. »

« On persiste de rester de la façon traditionnelle à la chaudière, car les gens qui viennent ici vont marcher dans le bois, ajoute-t-il. Lorsqu'il y a des tubes bleus, ça change tout le décor. Aujourd'hui, c'est rendu très technologique. Il n'y a presque plus de petites érablières. Tant que ça va aller bien, on va continuer comme ça. »

Après plusieurs minutes passées à discuter, M. Desautels se remet au boulot pour préparer la journée d'aujourd'hui. Le téléphone sonne toujours et la passion s'illustre encore sur le visage de l'homme sympathique à la riche histoire du temps des sucres.


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