La Coupe du monde de soccer de la FIFA a pris son envol vendredi dernier en Afrique du Sud. 80 ans après le premier Mondial, l'Afrique du Sud est le premier pays africain à recevoir la Coupe sur le contient noir. Alors que l'Afrique est encore déchirée par la pauvreté et que l'Afrique du Sud symbolise la lutte pour les droits de la personne et contre la discrimination, trois équipes de soccer de l'Estrie ont choisi de militer en ce sens : jouer avec des ballons équitables.
L'Association de soccer mineur de Magog, le Club de soccer Les Satellites de Danville‐Asbestos et l'Association régionale de soccer de l'Estrie ont choisi de s'équiper en ballons équitables auprès du Carrefour de solidarité internationale (CSI). Le Club de soccer mineur de Magog en est même à sa quatrième année consécutive d'approvisionnement exclusif en ballons équitables. Alors que toute une controverse a éclaté en Afrique du Sud sur la qualité des ballons officiellement employés, nos trois organisations sportives n'ont pas ce problème! Les ballons équitables sont résistants, sont cousus à la main pour assurer une meilleure qualité, ont un prix tout à fait compétitif par rapport aux ballons conventionnels et respectent les tailles et les poids officiels.
« Le soccer est l'un des sport les plus populaire au monde, mais les travailleurs qui confectionnent les ballons de soccer conventionnels vivent dans de vraies conditions de misère. L'esprit sportif et le commerce équitable ont quelque chose en commun : le respect. On répète aux jeunes de jouer fairplay et pourquoi pas fairpay. L'industrie du soccer emploie énormément de personnes, dont 7000 enfants au Pakistan. C'est à nous de faire une différence, » explique Christian Guiollot, responsable du commerce équitable au CSI.
Les ballons équitables ont effectivement un plus, un pesant d'or social que les valeurs sud‐africaines ne peuvent qu'applaudir : aucun enfant de moins de 15 ans n'est employé afin de promouvoir sa scolarité; des conditions de travail et un salaire conformes aux règles de l'Organisation internationale du travail (OIT) et aux lois du pays de fabrication sont octroyés aux travailleurs; et une partie du prix de vente des ballons est récupérée par l'employeur et est redonnée aux travailleurs par le biais d'un programme d'amélioration des conditions socio‐économiques des travailleurs, de leur famille et de leur communauté. De toute évidence, le soccer peut se jouer tout autrement.
Source : Caroline Nault, agente de communication