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Le team building, outil ultra performant et … difficile à réaliser

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Elizabeth Nadeau Par Elizabeth Nadeau
enadeau@estrieplus.com
Mardi le 1 mars 2016

Selon la spécialiste de l'optimisation de la performance des équipes de travail et fondatrice de Totem Conseil, Sylvie Grégoire, la presque totalité des équipes actuellement au sein des entreprises vivent des lacunes de performance. Elles ne performeraient en effet qu'à 60 % de leur potentiel. Solution? Peut-être.

La définition du team building a été galvaudée au fil des ans, à un point tel que Sylvie Grégoire hésite à employer l'expression pour désigner le processus de cohésion et d'optimisation des équipes de travail.

« Initialement, on voulait établir des stratégiecoas de performance avec le team building. Avec le temps, de plus en plus d'entreprises en font fait et bien des gens se sont improvisés coach. On a oublié le stratégique et on voit le team building comme du récréatif, des activités d'équipe où on a du plaisir et on apprend à se connaître. Mais le vrai team building est beaucoup plus profond, réfléchi et même parfois désagréable », affirme Mme Grégoire.

Faire du team building consiste à travailler sur l'efficacité de l'équipe de travail, selon la spécialiste. L'objectif sera nécessairement d'optimiser son travail pour coûter moins cher à l'entreprise ou encore, rapporter plus. Sylvie Grégoire établit un parallèle avec le couple pour décrire sa pensée.

Selon elle, le team building peut être comparé à un couple chancelant qui décide de prendre une fin de semaine en amoureux. Ce faisant, ils tentent de rebâtir quelque chose de solide, font un paquet d'activités plaisantes ensemble et créent des liens. Mais si ces liens ne sont pas entretenus, que des changements concrets ne se mettent en place dès le lundi et qu'on n'en mesure pas l'évolution, les problèmes reviendront parce que les problèmes fondamentaux sont toujours dans l'environnement du couple.

« Il faut amener l'équipe à prendre conscience de ce qui ne vas pas pour ensuite pouvoir mettre en place des actions concrètes pour améliorer les choses. Il faut prendre conscience des fautes, des personnalités de chacun et de constater l'impact de tout ça sur l'équipe, sur sa façon de travailler, sur les résultats qu'on veut obtenir. On pourra ensuite voir comment contrer ou amoindrir les lacunes de l'équipe, explique-t-elle. On cherchera à bonifier les forces de l'équipe. Mais si on ne le fait pas sérieusement et qu'on oublie les indicateurs de performance pour mesurer l'effet, ce ne sera jamais plus que des solutions temporaires. »

Pour le leader de cette équipe de travail, le vrai team building lui permet de mieux connaître et comprendre son équipe, puis ensuite de pouvoir mieux répartir les responsabilités. Ce qui fait de l'activité, en quelques sortes, un coaching de leader aussi! Sylvie Grégoire a cette vision à contre-courant selon laquelle la division du travail devrait partir du principe que tous les employés ont des forces et qu'un collègue pourrait peut-être accomplir mieux une tâche qu'un autre, même si son titre lui confère la tâche.

Bien fait, bien réfléchi et bien suivi, le team building peut donner des fondations solides à une équipe pour qu'elle arrive à maturité. Selon Mme Grégoire, on doit cependant amener les membres à vivre des expériences parallèles à leur travail, les sortir du cadre professionnel et même de leur zone de confort. C'est à ce moment que l'on perçoit les vraies personnalités.

« Les expériences déstabilisantes nous empêchent de jouer un jeu. Le team building est ultra performant pour faire ressortir les détails des gens et bien souvent, les compétences de ceux-ci ne sont pas en cause des problèmes de performance : c'est ce qu'ils en font. L'attitude fait une grande différence et de plus en plus, les entreprises prennent le risque de perdre un talent si l'attitude n'est pas alignée avec les visées d'affaires. »

Sylvie Grégoire cite par ailleurs l'entraîneur de la Ligue nationale de hockey (LNH), Scotty Bowman, à qui on a demandé à maintes reprises la recette derrière le nombre impressionnant de victoires des équipes qu'il a entraînées.

« Il disait qu'il fallait choisir les bonnes personnes, et qu'entre deux joueurs à compétences égales, l'attitude guidait le choix. L'action des gens est dictée à 10 % de leurs habiletés et à 90 % de ce qu'ils en font. Un bon team building, bien calculé, ça brasse beaucoup et ça travaille en profondeur. Il peut aussi amener certains joueurs de l'équipe à se rendre compte que l'équipe de leur convient plus et un ménage naturel se fait. Cela ne veut pas dire que la personne est mauvaise, elle n'est juste pas au bon endroit. »

Pour l'entreprise, il importe d'avoir des objectifs précis en tête lorsque l'on veut investir dans un team building.

« La différence se voit dans la manière dont l'expérience est bâtie et dans l'après. Normalement, chaque règle, chaque stratégie sous-jacente à l'activité est calculée pour faire ressortir des éléments précis que l'entreprise veut travailler. Il faut un important travail en amont pour obtenir des résultats concrets et que la dépense ne soit pas une perte. »

Selon Mme Grégoire, le team building peut être pertinent pour toutes les équipes de travail, peu importe la taille de l'entreprise. Pour celles qui veulent une expérience ludique, agréable et qui a pour but que les employés apprennent à se connaître, une balade en kayak peut très bien faire l'affaire.

« Pour un travail de team building en profondeur, le spécialiste offre du concret pour l'après. Pour un retour sur investissement, ça prend une stratégie, comme celle d'initier l'activité », conclut Sylvie Grégoire.


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