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  JOURNAL LE HAUT-SAINT-FRANÇOIS / Cahiers Spéciaux

Au service des proches aidants

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Jean-Claude Vézina Par Jean-Claude Vézina
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Mercredi 5 novembre 2014

Après avoir consacré une partie de sa vie en orientation scolaire et dans le milieu des centres de petite enfance, Johanna Dumont, adjointe au maintien à domicile pour le Centre d'action bénévole (CAB), s'est dotée d'un «diplôme de la vie» comme elle le dit si bien, en parlant de ses expériences vécues.

Entre autres, elle a accompagné pendant quatre années sa grand-mère au titre de proche aidante. Ses acquis, elle les a mis au service du CAB en réponse à une offre d'emploi. Elle poursuivait le travail de Louise Lamalice, fort appréciée pour ses interventions.

D'entrée de jeu, Mme Dumont tient à établir une distinction entre les termes proches aidants et bénévoles pour le maintien à domicile. Ce sont deux entités différentes. Les premiers prennent soin de leurs parents, de leur conjoint en perte d'autonomie liée au vieillissement ou d'un enfant handicapé. Les seconds aident les aînés à demeurer dans leur résidence en planifiant des activités ponctuelles. Leur vocation, briser l'isolement des aînés !

Elle accompagne une vingtaine de proches aidants répartis en trois groupes, un à Cookshire, l'autre à La Patrie et enfin un dernier à East Angus. Pour eux, elle organise 5 rencontres de 3 heures chaque année. Un «social des aidants» sert de prétexte à un souper-conférence portant sur la motivation, le yoga, le rire, les communications relationnelles, le tout pour se remémorer qu'entre aidants, on se comprend.

Quelque 126 bénévoles oeuvrent au maintien à domicile. Ils sont divisés en 13 groupes. Ils forment une ressource essentielle dont l'objectif vise à faciliter la vie des aînés qui veulent demeurer longtemps dans leur chez-soi. Les responsables les invitent à des repas pour fraterniser. Selon leur disponibilité, ils en organisent de 2 à 10  par année et ils favorisent les jumelages. Ils s'engagent à les appeler ou à les visiter pour prendre des nouvelles d'eux. Ils les informent des services auxquels ils pourraient recourir pour les supporter dans leur désir de rester chez eux.

À son avis, les deux groupes de volontaires sont essentiels puisqu'ils permettent, en faisant parler les aînés, de servir de «bibliothèque naturelle», comme elle s'emploie à le mentionner. Proche des organismes comme le CSSS, Virage Santé mentale, l'Aide Domestique, la Sûreté du Québec et autres, elle suggère des références pour qu'ils y découvrent les ressources dont ils ont besoin.

Mme Dumont relate qu'il y a quelque 15 ans, les proches aidants recevaient très peu de support outre celui qu'ils pouvaient trouver dans leur famille. Aujourd'hui, les discussions de groupe les aident à réussir leur engagement. À la suggestion des participants, elle monte des ateliers thématiques. Elle cite en exemple, celui portant sur la luminothérapie pour pallier une moins longue période d'exposition à la clarté l'hiver. « Je suis une généraliste dans tout », indique-t-elle avec un petit sourire en coin.

Les relations sont très bonnes dans les groupes. Tous se font confiance en ce qui a trait à la confidentialité. « On se sent en famille. Entre eux, ils se permettent de se questionner ou de suggérer des idées. Il y a de l'entraide », spécifie-t-elle en exemple. Quand quelqu'un ne veut pas parler, elle la rappelle après la rencontre pour une conversation individuelle. Elle aborde aussi des thématiques qui gravitent autour de leurs centres d'intérêt. « Ces rencontres servent à remplir leur coffre à outils, comme le font aussi les ateliers et les conférences. Ces personnes ont besoin de rire et de pleurer aussi », explique-t-elle. Elles développent des liens d'amitié entre eux. Ils profitent de ces temps de répit pour échanger, pour ventiler.

Mme Dumont se sent à l'aise avec les proches aidants tant à cause de ses expériences antérieures que de la facilité avec laquelle elle s'est intégrée aux groupes. « Je suis dans leur monde, je suis faite pour eux, je suis contente de voir que j'ai été acceptée facilement », tient-elle à souligner. De ce fait, l'aide, le support psychologique qu'elle peut réaliser par téléphone ou en rencontre individuelle, lors de ses déplacements à travers la MRC, se passent bien. Selon les besoins, je les réfère à des personnes plus spécialisées. « Je fais toujours un suivi avec la personne », ajoute-t-elle. « Lorsque je rencontre les proches aidants en groupe, je les dorlote », se plaisait-elle à démontrer. Elle les accueille avec un thé, prend le temps de s'informer de l'état d'esprit dans lequel ils nagent et sur ce qui se passe chez eux.

Malgré des moments difficiles, des confidences délicates, la mort de ceux qu'ils ont accompagnés, Mme Dumont reste professionnelle. De nature, elle se décrit comme une personne positive. « Il faut se connaître pour s'imposer des limites, c'est pour ça que je travaille 4 jours par semaine. Au début, j'ai trouvé que c'était une grosse tâche, j'avais des doutes, mais je me rappelle que j'ai mon «diplôme de vie» et je me sens une des leurs; j'ai le privilège d'être là », indique-t-elle.

En ce qui concerne les personnes qui aident les aînés à demeurer dans leur demeure, elle leur offre du support à leur bénévolat. Selon les groupes, ils font de 2 à 10 sorties par an. Elle détient une cagnotte pour qu'ils leur offrent une petite évasion de temps à autre ou qu'ils organisent un repas communautaire. Mme Dumont travaille surtout avec les présidentes de ces groupes. « Ils font du bon travail et de la belle prise en charge. À eux aussi, j'offre du soutien pour qu'ils gardent toujours pleine leur boîte à outils et qu'ils s'offrent un peu de répit. »  Ces bénévoles vont aider les aînés avec toutes sortes d'activités. Tout ce dévouement que Mme Dumont leur offre, elle s'en nourrit. Elle aime ce qu'elle entreprend pour eux tous.


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