Le conseiller municipal du district de l'Université, Paul
Gingues, demandera au conseil municipal de décréter un moratoire sur tout
nouveau projet majeur jusqu'à la révision complète du processus d'évaluation
qui, selon lui, doit être revu de fond en comble.
« Cela ne fait plus aucun sens. Un
autre projet qui passe de 2,5 M$ à plus de 8 M$ et c'est loin d'être terminé. On
ne peut plus continuer de lancer des projets dont les coûts explosent de 300 et
400 %. C'est d'autant plus frustrant comme élu quand on apprend ça par les
médias », a lancé
monsieur Gingues.
Des coûts exorbitants
Ce dernier a rappelé que la grande majorité des projets présentés
au conseil, au cours des dernières années, ont connu une explosion de coûts.
« Que ce soient les expropriations et la décontamination du nouveau
tracé de la rue des Grandes-Fourches, des expropriations et la reconstruction
de la rue Galt Ouest, du lieu de diffusion jeunesse, dont les coûts sont passés
de 8 M$ à 21 M$, ou de la location et l'aménagement du fameux QG, projet dont
on nous avait annoncé de généreuses subventions qui finalement n'arriveront
jamais. Bref, tous ces projets ont connu des hausses de coûts qui n'ont absolument
rien à voir avec les informations sur lesquelles les membres du conseil ont été
appelé à prendre leur décision.»
Le 400, rue Marquette
« Comment est-il possible que l'on ne sache pas, avant
d'entreprendre des travaux dans un bâtiment qui date de près de 50 ans, que de
l'amiante est présente dans les murs intérieurs? Les contribuables sherbrookois
payent des millions de dollars par année en honoraires professionnels externes,
pourquoi n'est-il pas possible d'embaucher des experts pour vérifier ce genre
de problème avant même de le présenter au conseil. Le comité exécutif a un rôle
important à jouer dans l'avancement d'un projet majeur. C'est là que ça doit
commencer, c'est son travail. Par
exemple, dans le projet du 400, rue Marquette, si le conseil avait su qu'il en
coûterait 8 M$ pour rénover ce bâtiment, aurait-il pris la même décision? Poser
la question, c'est y répondre », a déclaré Paul Gingues.
Les contribuables
payent sans savoir (réellement) où va l'argent
« Il faut cesser d'utiliser la pandémie pour tout justifier.
Les contribuables sherbrookois n'ont jamais donné carte blanche au conseil
municipal pour lancer des projets peu importe le coût. Il y a des limites à tout. Je pense qu'il
faut s'arrêter, réfléchir et cesser d'utiliser la soi-disant urgence pour
forcer une décision rapide du conseil. Il faut se donner les outils et élaborer
un processus rigoureux afin de s'assurer que l'on ait en main des informations crédibles,
vérifiées, pertinentes et fiables avant d'être appelé à prendre une décision.
Pourquoi ne pas demander au vérificateur général de se pencher sur la question.
Peut-être aura-t-il des recommandations intéressantes à nous soumettre »,
a tenu à dire Paul Gingues en terminant.
Source : Paul Gingues, conseiller municipal du district
de l'Université