L'avenir du centre de ski et du club de golf du Mont Orford se jouera sans les principaux intéressés que sont les utilisateurs de ces deux infrastructures récréo-sportives. C'est ce que soutiennent les membres du Groupe Orford 911 qui n'ont pas été invités à prendre part à la consultation publique sur le projet de loi 90 qui aura lieu à l'Assemblée nationale à Québec les 20 et 21 avril prochains.
Réunis plus tôt cette semaine, les membres du Groupe ont dit regretter que ceux qui ont en main les destinées du Mont Orford ne soient pas tous des skieurs ou des golfeurs dont la profonde connaissance des installations ne pourrait qu'enrichir les orientations qu'ils prendront.
« La réinsertion du maigre 4 % des terres publiques dans le parc aura causé un sérieux préjudice à la station qui s'est ainsi écartée du modèle viable à l'échelle nord-américaine pour un centre de ski » déclare le président d'Orford 911, Raymond Gagné. D'un optimisme prudent, ce dernier dit respecter et se rallier à la volonté populaire, mais il croit que face aux contraintes imposées, les installations du Mont Orford conserveront tout de même un espoir de survie grâce aux liens potentiels avec des secteurs en développement hors du parc. « Refuser cette possibilité non préjudiciable à l'environnement ne ferait qu'alourdir le fardeau financier à assumer pour le milieu et mettre encore plus en péril qu'elle ne l'est actuellement la survie de la station de ski », ajoute M. Gagné, ingénieur de formation.
Le Groupe suggère également aux instances gouvernementales de revoir certaines dispositions de l'appel d'offres notamment en y insérant l'obligation de ne pas démanteler les installations avant une date prescrite dans l'éventualité de problèmes encourus par le nouveau propriétaire. « L'absence de cette obligation prête flanc à une récupération facile et rapide des équipements, amenant la cessation des activités, tout en éliminant un compétiteur comme l'a démontré la présence de certains intéressés lors de la visite des lieux le 8 avril dernier » ajoute inquiet M. Gagné. « Si pareille éventualité devait survenir, il importe d'avoir l'assurance que les équipements seront d'abord offerts aux institutions locales qui pourront les gérer au meilleur des intérêts des utilisateurs. »
Un statut distinct pour le golf
Enfin, le Groupe souhaite que l'appel d'offres soit scindé, en distinguant le centre de ski et le golf qui sont déjà géographiquement éloignés dans le parc. L'opportunité d'acquérir uniquement les installations de golf devraient être offertes à des entrepreneurs compétents qui ne souhaitent pas nécessairement gérer les installations de ski, mais qui pourraient assurer la pérennité de ces installations pour lesquelles ils auraient la compétence.
Le Groupe espère enfin que ses doléances seront véhiculées par certains des invités à la Commission parlementaire. Il serait dommage qu'en bons pères de famille, les décideurs négligent l'opinion constructive de ceux pour qui seront prises les décisions ultimes.
À propos du Groupe Orford 911
Le Groupe Orford 911 est composé de skieurs/golfeurs qui utilisent assidûment les installations récréo-sportives que sont le centre de ski et le golf du Mont Orford. Le nom du Groupe témoigne de l'urgence d'agir de façon constructive dans l'intérêt d'abord et avant tout des gens pratiquants le ski et le golf. Ces derniers sont la matière première à l'existence même de ces infrastructures. D'aucune allégeance politique ou partisane, le Groupe a veillé, lors de multiples interventions et rencontres auprès des décideurs à insuffler des connaissances que nombre d'autres groupes n'auraient pu apporter au dossier. Il fonde l'espoir que ses démarches constructives porteront fruit dans le meilleur intérêt de tous, utilisateurs, gens d'affaires, environnementalistes et la population en général.
Source : Raymond Gagné, président - Groupe Orford 911