Ces temps-ci, c'est surtout lors de grandes annonces que l'on peut voir Luce Samoisette. Ce mercredi, aucun projet à grand déploiement n'était officiellement annoncé. La rectrice de l'Université de Sherbrooke était l'invitée de la Chambre de commerce de Sherbrooke où elle y a décrit les réalités quotidiennes et ses ambitions pour l'institution.
Il s'agissait ici de sa première conférence publique. Tout comme son prédécesseur, Bruno-Marie Béchard, Luce Samoisette semble avoir une grande vision pour l'avenir de l'Université. À ce sujet, elle rappelle qu'avant d'être la rectrice, elle a contribué au développement de l'UdeS grâce à ses fonctions de première rectrice adjointe et vice-rectrice à l'administration de l'Université. « Il ne faut pas oublier que j'ai été 10 années à la gestion de l'Université avant d'être nommée rectrice. Les dossiers, je les connaissais déjà. Je n'ai donc aucun problème avec leur continuité », soutient-elle.
Elle explique également qu'après l'effervescence que connaît actuellement l'UdeS, l'étape suivante sera la consolidation de tous ces projets. « Consolider, c'est développer de façon harmonieuse. C'est peaufiner nos choix tout en encourageant de nouvelles initiatives. »
Le projet du pôle universitaire
En plus d'instruire ses quelques 30 000 étudiants, dont 14 000 à temps complet, l'UdeS tient à créer des liens avec divers partenaires de la région. Alors qu'en 2002 un projet de pôle universitaire de Sherbrooke avait été entamé avec l'Université Bishop's, les établissements d'enseignement collégiaux, le CHUS, le CSSS-IUGS et le Centre de recherche sur le bovin et le porc de Lennoxville, Mme Samoisette mentionne que les travaux seront relancés sous peu. « J'ai pleinement confiance que nous y arriverons, et que nous le ferons bientôt », commente-t-elle.
Pour ce projet, elle rappelle que les retombées économiques pour la région sont de l'ordre de un milliard $ annuellement. Seulement pour Sherbrooke, ces chiffres correspondent à plus de 662 M$. Au niveau de l'emploi, les statistiques démontrent que quatre emplois du pôle maintiennent chacun trois emplois supplémentaires à Sherbrooke.
Des outils pour la recherche
Entre 2004 et 2008, le nombre d'étudiants diplômés en recherche a grimpé de 41 %. Selon la rectrice, cette augmentation contribue également à l'essor de la Ville et de la région. Surtout, quand on considère que le montant total des contrats et subventions accordés durant cette période s'élèvent à plus de 80 M$.
Récemment, dans le domaine de la santé, l'Université de Sherbrooke a annoncé la mise sur pied du Pavillon de recherche intégrée sur le cancer. Sinon, en juin dernier, c'est la Faculté de génie qui inaugurait le laboratoire intégré de recherche en valorisation des matériaux et de structures innovantes et durables.
Loin de vouloir garder jalousement ses cerveaux à Sherbrooke, depuis 10 ans, l'Université investit avec des villes partenaires. Les villes de Magog, Bromont Granby et Longueuil bénéficient elles aussi de la présence de l'UdeS sur leur territoire.