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  ARTS & CULTURE / Cinéma

Le semeur : Attention, l'impossible est en cours!


Par Nancy De Blois
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Alexandre Hurtubise Par Alexandre Hurtubise
Jeudi le 1 mai 2014

Julie Perron a débuté sa carrière de cinéaste à l'Office national du film du Canada en 2000. Son premier film, MAI EN DÉCEMBRE (Godard en Abitibi) retrace la visite de Jean-Luc Godard à Rouyn-Noranda en 1968. Elle nous arrive maintenant avec une œuvre particulière d'une grande beauté : LE SEMEUR, ode à la biodiversité végétale et au patrimoine porté par un semencier original et génétiquement motivé!

En plein coeur des méandres de Kamouraska au Québec, Patrice Fortier vit dans La Société des plantes où il préserve minutieusement, tel un copiste du Moyen-Âge, les semences végétales rares ou oubliées pour en faire des variétés « anciennes du futur ». Patrice jardine en rêvant et transforme ses récoltes en projets artistiques. Au fil des saisons, par la patience de ses gestes, il nous transmet sa passion et ses connaissances tout en constituant sa banque de semences. Ces germes de vie iront pousser dans des milliers de jardins potagers à travers la planète.

Un semencier pas du tout tourné vers le passé, mais bien vers le futur. Dès le début du film que lui consacre la réalisatrice Julie Perron, Patrice le précise : « Le processus de sélection est ce qui m'intéresse, pas le passé! ».

Ce processus de sélection, Patrice l'interroge artistiquement : dans le cadre d'une exposition photographique montrant une série de carottes numérisées et placées sur un fond noir, ou encore lorsqu'il confectionne d'énormes boules-chevelures (façon coiffure afro) avec des angéliques séchées pour une performance éphémère appelée "folies de jardin". Même si Patrice mêle art et agriculture (des pauses nécessaires qui lui permettent d'éviter une "écœurïte aiguë", par rapport au côté très terre à terre du travail), il n'est pas pour autant déconnecté de la réalité. Ses gestes posés quotidiennement sur une nature qu'il respecte amènent à des réflexions philosophico-sociétales : Le contrôle de l'homme sur la nature.

Et puis il faut beaucoup d'observation, de patience et d'écoute. La réalisatrice laisse d'ailleurs aller son acteur-semencier. Peu de bavardage. Le Semeur donne envie de semer. Naturellement et avec respect. À la fin du générique, on nous informe de ceci : « Aucune plante n'a été maltraitée durant le tournage. » À contempler et à ressentir dès le vendredi 16 mai, en exclusivité à La Maison du Cinéma.

Bande-annonce


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