Il est multi-instrumentiste. Son parcours musical est
étonnant. Il est un des rares musiciens spécialisés en musique du monde et
instruments anciens. Andrew Wells-Oberegger est établi à Sherbrooke et il présentera
son premier album solo, Long Way Home, le 16 juin
prochain à La Petite boîte noire.
On pourrait croire, tant sa feuille de route est
impressionnante, qu'Andrew Wells-Oberegger est tombé dans une marmite de
musique quand il était enfant, mais il n'en est rien. À 15 ans, il
découvre la guitare, de façon autodidacte, et y découvre une passion. Refusé
une première fois en musique au collégial, il prend une sabbatique pour faire
le tour de l'Europe, il débute des cours de guitare et est finalement admis au
Cegep Marie-Victorin en guitare classique. C'est là que prend naissance son
singulier chemin.
« Le répertoire qui me plaisait le plus dans les cours,
c'était la musique de la Renaissance. Je ne comprenais d'ailleurs pas pourquoi
on l'étudiait dans le programme de guitare classique puisqu'à cette époque de
l'histoire, l'instrument n'existait même pas. », explique Andrew.
Il fait donc l'acquisition d'un luth renaissance, un
instrument oriental à 19 cordes à l'allure d'une petite guitare en forme
de demi-poire, et termine ses études dans cette spécialité.
Vivre de la musique
En parallèle à ses études, Andrew Wells-Oberegger se joint à
divers groupes de musique de la renaissance. C'est de cette façon qu'il parfait
ses connaissances et son art, qu'il découvre des instruments issus de
différents folklores, de différentes cultures. L'oud, entre autres, qui est
devenu avec le temps son instrument principal. Ancêtre du luth, l'oud permet
des sonorités de style « Moyen-Orient ».
Avec les années, Andrew se joint à une multitude de projets.
Habitué de la scène et du studio, on peut d'ailleurs l'entendre sur une
vingtaine d'albums, accompagnant des ensembles tels que La Nef ou La
Mandragore. Plusieurs des albums auxquels il a collaboré se sont vus nommés au
gala de l'ADISQ dans la catégorie « Meilleur album-Musiques du monde ".
L'expertise particulière d'Andrew fait en sorte qu'on le sollicite
régulièrement comme interprète, compositeur, arrangeur ou directeur musical
pour la création de trames sonores de cinéma et de jeux vidéos.
« Comme le type de musique que je fais est très niché, il
n'est pas simple de partir en tournée et de rejoindre un large public. Mais
j'ai de la chance, car c'est cette spécialité qui me permet de vivre de la
musique », raconte-t-il.
Un premier album solo
À l'instar de tous les artistes, la pandémie a poussé Andrew
Wells-Oberegger à découvrir de nouvelles facettes de lui-même. Gars d'équipe,
d'échange, de partage et de collaboration, il s'est retrouvé seul à la maison. Il
s'est donc mis à la création et à la composition.
Chaque semaine, il tournait une vidéo qu'il diffusait sur YouTube
ou sur Facebook. Il y présentait des chansons personnelles qui traînaient dans
ses tiroirs depuis quelque temps et un bel engouement s'est créé sur les
réseaux sociaux. Il a obtenu une bourse pour financer la création de son
premier album et c'est ainsi que cette période de pandémie a engendré le très
chaleureux Long Way Home. Douze pièces instrumentales originales qui
évoquent la route qui mène vers soi, jouées sur un bassin d'instruments
savamment choisis. Pour donner de la couleur au projet, il s'est également
entouré de musiciens provenant de différents coins du globe. La saveur
éclectique de l'œuvre s'entend et se ressent.
Pour découvrir l'univers fascinant d'Andrew Wells-Oberegger,
visitez son site web au www awomusique.com et sa page Facebook, et pour
vous laisser envoûter par sa musique, c'est le 16 juin prochain à La
Petite boîte noire que ça se passe où il s'y produira en formule trio.
www.lapetiteboitenoire.com