J'arrive de Québec. Première fin de semaine en amoureux avec l'homme qui partage ma vie depuis quelques semaines.
Nous sommes allés fêter notre gros deux mois de vie commune, et fêter aussi, un peu... le possible retour des Nordiques à Québec. C'était le grand weekend bleu dans la capitale cette fin de semaine.
Je sais, dans la dernière chronique, je vous ai fait l'éloge de la belle-famille. Je ne vous parlerai pas de mes amours dans toutes mes chroniques, mais là, installé devant la télé alors que l'homme est allé jouer son dernier match de soccer de la saison par un temps gris et un froid à faire glacer le sang, je ne peux faire autrement que de vous parler un peu de ma fin de semaine.
Si vous êtes en couple, ça vous donnera peut-être des idées pour le prochain weekend qui s'en vient et si vous êtes célibataire, ça vous donnera sans doute espoir.
Si je dis espoir c'est qu'en fin de semaine, ça m'a frappé de plein fouet. La dernière fois que je suis allée à Québec, j'étais célibataire. Plus que célibataire. En fait, j'avais quitté pour deux jours afin de prendre le temps de me retrouver. De respirer, de comprendre que j'étais bien en vie et de laisser un peu du passé derrière.
J'étais allée voir les spectacles du Cirque du soleil et j'avais marché, marché, marché. Sur la Grande-Allée, rue St-Jean, mais je m'étais davantage perdue dans de petites rues. J'avais parcouru Garneau, Sainte-Famille, des Remparts et la Côte de la Canoterie jusqu'au port.
Mais savez quand les hasards de la vie font que ça devient soudainement très troublant.
En fin de semaine, c'était ça. Mon chum avait trouvé un sympathique petit appartement rue Garneau. Nous avons parcouru, St-Jean, Garneau, Sainte-Famille, des Remparts et la Côte de la Canoterie, mais à deux cette fois.
Perspective fort différente! Quel beau hasard de la vie pour te faire comprendre que le vent finit toujours par tourner et que cette fois-ci, tu as beaucoup de chance, il tourne pour toi.
Nous sommes aussi allés visiter David, un des bons amis de Jonathan. David est le neveu de Benoit, Benoit qui a été mon prof d'histoire au secondaire et que je côtoie maintenant parce qu'il s'est lancé en politique.
Weekend presque parfait. Souper à deux dans un super pub vendredi soir, dans un charmant resto samedi avant de se rendre au match du CH au Colisée, un peu de magasinage, quelques heures à flâner, grâce matinée, sympathiques déjeuners...
Mais vous avez bien lu... j'ai bien écrit « presque »... Ce fut aussi le premier weekend où mon amoureux a découvert que je n'étais pas toujours parfaite. Que je pouvais parfois être un peu « gossante » avec mes crises d'amour, mes interrogations sur la vie et mes doutes. Que je n'aimais pas le magasinage, que je chiale quand je suis fatiguée et que dans le fond, je ne suis pas si différente des autres... (sourire)
Ça finit toujours par arriver. Nous, c'était ce weekend! Mais malgré tout, je n'ai aucun regret. Il faut ce qu'il faut si on veut que ça dure... Il ne pouvait pas croire que j'étais parfaite trop longtemps.
Et si je devais n'avoir qu'un seul regret... c'est que le weekend, ce n'est pas assez long. Je serais restée à Québec. Mais la bonne nouvelle, même s'il a découvert que la perfection n'existait pas, du moins, dans mon cas, depuis, aux « je t'aime » répétés que me souffle mon chéri à l'oreille, il s'est ajouté : « peu importe ». « Je t'aime peu importe ».
Hourra!