Découvrez
si l'investissement dans un plex comme
propriétaire-occupant au Québec est avantageux en 2025. Analysez les
bénéfices, les risques du marché et nos conseils pour un achat éclairé.
Est-ce que ça vaut encore la peine d'acheter un PLEX en 2025
au Québec?
En 2025, devenir propriétaire-occupant d'un plex au Québec
est une voie attractive pour accéder à la propriété. Cette approche permet de réduire vos charges grâce aux revenus
locatifs et de bénéficier d'avantages fiscaux. Cependant, le marché
immobilier locatif québécois est en forte tension avec des loyers en hausse.
Est-ce vraiment un investissement rentable et serein, compte tenu des défis et
responsabilités supplémentaires ?
[1]
Les avantages concrets d'être propriétaire-occupant
L'un
des attraits majeurs réside dans la facilité
d'accès à la propriété. Contrairement aux acheteur non-occupants qui
nécessitent généralement une mise de fonds d'au moins 20 %, les propriétaires-occupants peuvent se
qualifier avec une mise de fonds
réduite, allant de 5 % à 15 % selon le nombre de logements.
Par
exemple, pour un duplex où vous habitez, 5 % suffisent si la valeur est
inférieure à 500 000 $. Pour un triplex ou un quadruplex, il faut prévoir un
minimum de 10 %. Cette mise de fonds plus faible rend l'achat immobilier plus
accessible, surtout pour les premiers acheteurs.
L'investissement
dans un plex permet aussi de vivre à
moindre coût. Les loyers perçus des autres unités contribuent significativement
à couvrir une partie de vos dépenses, telles que
-
le remboursement de l'hypothèque,
-
les charges courantes,
-
les taxes foncières,
-
et les frais d'entretien ou de rénovation.
Vous
bénéficiez également d'avantages fiscaux,
puisque certaines dépenses liées aux logements locatifs peuvent être
déductibles d'impôts, proportionnellement à la superficie louée. Cette
déduction inclut les intérêts hypothécaires, les primes d'assurance habitation,
les rénovations dans les unités locatives, le déneigement et l'entretien des
espaces verts. Ce modèle favorise un meilleur contrôle sur l'entretien de
l'immeuble et offre un bon potentiel de
valorisation à long terme, contribuant ainsi à bâtir votre patrimoine.
Défis du marché québécois en 2025 et inconvénients de la
cohabitation
Avant
de prendre la décision d'investir, il est aussi crucial d'évaluer les risques.
Le marché immobilier locatif québécois
reste très tendu en 2025.
●
Le
taux d'inoccupation à Québec est de
seulement 0,8 % en 2024, le plus bas des principales villes québécoises, bien
en deçà du seuil de 3 % considéré comme équilibré,
●
À
Gatineau, il était même de 1,9 % en 2024,
●
Les
loyers moyens ont aussi fortement augmenté : + 5,2 % à
Québec en 2024 (la plus forte hausse en 15 ans) et + 7,6 % à Gatineau
(dépassant l'inflation nationale). Montréal a également vu ses loyers augmenter
de 6,3 %.
Ces
hausses, si elles sont avantageuses pour les revenus locatifs, reflètent une crise de l'abordabilité. La lenteur des mises en chantier due aux
coûts de construction élevés, aux pénuries de main-d'œuvre et aux lenteurs
administratives freine l'offre de nouveaux logements. Bien que la demande pour
les logements locatifs demeure forte, les nouvelles
cibles d'immigration plus faibles peuvent entraîner un ralentissement de la
croissance démographique à partir de 2026, ce qui peut légèrement atténuer la demande et stabiliser les
loyers.
Au-delà
des conditions de marché, la vie de propriétaire-occupant comporte aussi divers
autres défis. La cohabitation avec les
locataires peut entraîner un manque de tranquillité ou de vie privée. Vous
pouvez être fréquemment sollicité
pour des bris, des questions ou des conflits de voisinage, un rôle
d'intermédiaire qui peut devenir pesant. Pour minimiser ces inconvénients, il
est recommandé de privilégier les
immeubles de petite taille, comme un duplex ou un triplex (cinq logements
ou moins), car au-delà, les responsabilités peuvent rapidement devenir lourdes
à gérer.
4 conseils pour un investissement éclairé et serein
Pour
réussir votre investissement, une préparation rigoureuse est essentielle :
●
Calculez votre capacité d'emprunt et la rentabilité réelle : Il ne suffit pas que les loyers couvrent les frais.
Utilisez par exemple le rendement
net-net ((Loyer annuel - charges et frais divers) / prix d'achat du bien x
100) pour évaluer la performance économique réelle. Les charges incluent les
taxes, frais de gestion, réparations, assurances et imposition sur les revenus
locatifs. Un rendement positif indique un revenu net annuel. Même un rendement
net-net négatif à court terme peut être acceptable si vous anticipez une valorisation significative du bien à
long terme ou des revenus positifs une fois l'hypothèque remboursée.
●
Choisissez un immeuble adapté à votre mode de vie : Les duplex et triplex sont souvent plus faciles à gérer
avec moins de locataires. Un duplex, bien que demandant moins de gestion, offre
généralement un rendement inférieur à un triplex ou un quadruplex.
●
Sélectionnez vos locataires avec soin : Faites une bonne enquête de crédit et, si nécessaire,
demandez des garanties pour vous assurer du paiement des loyers.
●
Investissez dans un quartier en devenir : Étudiez la demande locative et l'évolution des prix à
long terme pour maximiser vos chances de succès.
[2]
Conclusion
En 2025, le marché immobilier du Québec propose des
opportunités pour les propriétaires-occupants, notamment grâce à la demande
locative soutenue. La rentabilité de votre investissement dépend d'une analyse
financière rigoureuse, d'un choix éclairé du bien et d'une préparation à la
gestion de responsabilités supplémentaires. Être propriétaire-occupant est un
investissement sur le long terme qui vous demande patience et diligence, mais
qui peut s'avérer intéressant financièrement.
Image :
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