L'Internet haute vitesse est un enjeu de taille pour les régions rurales du Québec. La MRC du Haut-Saint-François ne fait pas exception. Grâce à une subvention de 1,5 million $ du gouvernement provincial, combiné à la volonté du milieu, c'est un investissement total de 2,9 millions $ qui sera fait en ce sens avec un déploiement pour le printemps 2010.
Quand la MRC a décidé de mettre le projet sur pied, 100 % de la population devait être desservie. Pour ce faire, la combinaison de trois technologies réussira cet exploit sur ce terrain vallonneux. Pour les hameaux villageois, ce sera la fibre optique, pour la campagne, ce sera les antennes Wimax et pour les plus éloignés, le satellite prendra le relais. En tout, c'est plus de 3700 bâtiments qui pourront se brancher, répartis dans les 10 municipalités qui ont accepté cette entente.
La MRC se retrouve donc à être le promoteur du projet. Tous les équipements seront loués à une entreprise qui elle, aura la responsabilité de s'occuper de leur entretien et de la mise en marché du produit.
Le juste prix
Être branché c'est bien, mais payer un prix concurrentiel n'est pas toujours possible. Lors des études réalisées, la MRC avait également convenu que pour la viabilité du projet, les résidents devraient payer un prix abordable. « Nos citoyens ont droit à une couverture optimale, à un prix comme les autres », déclare la mairesse de Lingwick, Céline Gagné.
Cette dernière explique que chez elle, elle dispose de l'Internet haute vitesse via satellite. Pour un téléchargement de 512K, elle paie actuellement 59,99 $ par mois. « J'ai été obligée de prendre un contrat de trois ans et durant la première année, je payais 189 $ par mois. En ville, les gens paient beaucoup moins cher. »
Le nerf de la guerre
Dominic Provost, directeur général de la MRC, mentionne que maintenant, l'Internet haute vitesse est aussi essentiel pour les citoyens que l'électricité ou le téléphone. De ce fait, il explique que le déploiement du service saura attirer et retenir des gens. « Nous pourrons attirer de jeunes familles, des travailleurs autonomes ou des gens à la retraire qui désirent quitter la ville et se retirer à la campagne », explique-t-il.
Sinon, même au niveau du tourisme, l'Internet aidera la région. Jean-Claude Dumas, maire de la municipalité de Weedon qui se trouve à être également un village-relais raconte : « Le Bed & Breakfast Le Presbytère a perdu un séjour de quatre nuitées récemment. Le client a branché son portable à l'Internet et s'est rendu compte que c'était à basse vitesse. Il a remballé ses affaires et est parti. »
En plus des avantages que procurent Internet haute vitesse, Dominic Provost mentionne également que selon la technologie disponible chez les résidents, ces derniers pourront aussi combiner les services de câble et téléphonie.
À noter qu'au même moment, Monique Gagnon-Tremblay annonçait elle aussi des investissements pour l'implantation de l'Internet haute vitesse dans la MRC de Coaticook.
