La ministre de l'Économie, de la Science et de l'Innovation, Dominique Anglade, était de passage à Sherbrooke jeudi pour annoncer qu'Investissement Québec investira un million de dollars au fonds ACET Capital, portant la valeur du fonds à 4M $.
ACET Capital est l'outil financier de l'Accélérateur de création d'entreprises technologiques (ACET) de financer, entre autres, la commercialisation de produits résultant des initiatives étudiantes du Centre d'entrepreneuriat de l'Université de Sherbrooke.
Créé il y a cinq ans par Roger Noël, ex-doyen de la Faculté d'administration, et avec le concours de partenaires privés et de l'Université de Sherbrooke, l'ACET joue le rôle d'incubateur pour les projets universitaires qui ont le potentiel de se transformer en entreprises technologiques.
« Le million d'Investissement Québec nous a permis d'aller en chercher deux autres, pour un total de près de quatre millions de dollars dans le fonds ACET Capital », souligne le président-directeur général de l'ACET, Roger Noël.
Le premier million de dollars a été rassemblé par cinq des administrateurs de l'Accélérateur, dont Laurent Beaudoin (Bombardier), André L'Espérance (Escapades Memphrémagog et l'Auberge aux Quatre Saisons d'Orford) et Matthew Cassar (SherWeb).
« Ce nouvel investissement nous permettra de consolider le financement de nos six premiers projets et d'en soutenir de six à dix autres. Le montant du financement varie en fonction des besoins du produit », souligne Roger Noël.
Parmi les projets actuellement soutenus par l'incubateur se trouvent le BioAnalyst de BioIntelligence Technologies et le projet de création d'énergie Rackam, déployé dans les installations de la multinationale Cascades dans cinq pays.
« Le projet Rackam consiste en un système de création d'énergie à l'aide d'un capteur qui utilise l'énergie solaire pour chauffer un tuyau dans lequel est acheminée de l'eau chaude. Cette eau chaude crée de la vapeur qui comble les besoins industriels de Cascades. Nous les avons aidés à se financer, une étape essentielle pour se lancer sur le marché », explique M. Noël.
Selon lui, chaque dollar investi rapporte entre 9 et 10 $ et 90 % des entreprises en développement dans l'Accélérateur sont vouées à l'exportation de leurs produits. Pour M. Noël, l'ACET aura été crucial dans leur développement puisqu'aucune institution financière n'aurait accepté de soutenir ces projets à haut risque.
« Nous avons su, en quelques sortes, « dé-risqué » les initiatives. D'autres financiers ont ensuite pris le relais pour les étapes subséquentes, une fois que le projet a prouvé sa viabilité. »
41 autres projets sont suivis de près par l'équipe de l'ACET, qui fêtait tout récemment ses cinq ans d'existence. M. Noël s'est par ailleurs avoué surpris des résultats et du chemin parcouru.
« L'ACET fonctionne parce que tout le monde y contribue. Nous avons basé le système sur nos misères, comme entreprises, et nous avons mis celles-ci au centre de nos idées. Habituellement, ce sont les ressources qui sont placées au centre des actions. Avec nos réseaux de compétences technologiques et de professionnels, nous avons pu faire entrer à des endroits des gens qui autrement n'y seraient peut-être jamais arrivés », affirme-t-il.
Photo: Guy Hardy, député de Sain-François, Roger Noël, pdg de l'ACET, Dominique Anglade, ministre de l'Économie, de la Science et de l'Innovation, Pierre Reid, député d'Orford, Bernard Sévigny, maire de Sherbrooke, Jacques Beauvais, vice-recteur à la recherche, à l'innovation et à l'entrepreneuriat de l'Université de Sherbrooke et Patrik Doucet, doyen de la Faculté de génie de l'Université de Sherbrooke.