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  JOURNAL LE HAUT-SAINT-FRANÇOIS / Actualité

À Cookshire 80 fidèles se renseignent

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Jean-Claude Vézina Par Jean-Claude Vézina
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Mercredi le 26 février 2014

« Vers un nouveau réseau de collaboration, en route vers l'église de demain », c'est sous ce thème que s'opèrent de grands changements dans la vie paroissiale de l'unité pastorale Saint-François, qui correspond approximativement à la MRC du même nom.

Daniel Gilbert, curé et responsable de cette entité, en était à sa deuxième présentation. En gros, 9 paroisses n'en feront plus que deux. Les deux nouveaux conseils de fabrique, dont les dénominations sont à définir, verront à l'aspect légal tandis que l'équipe de pastorale s'assurera de stimuler adéquatement la vie pastorale et financière de la communauté.

Le curé Gilbert, accompagné de Mgr Roger Roy, vicaire, de Gérard Bégin, curé de Saint-Camille-de-Lellis et de l'abbé Guy Boulanger, chancelier à l'archevêché de Sherbrooke, a rencontré quelque 80 fidèles qui provenaient de Saint-Mathias-de-Bonneterre et Saint-Isidore-de-Clifton, Notre-Dame-du-Rosaire de Sawyerville. Il voulait leur expliquer les implications qu'aura cette réorganisation tout en les incitant à occuper un plus grand rôle dans la pastorale et la transmission des valeurs catholiques. Ce regroupement constituera la seconde paroisse de l'unité Saint-François.

Rappelons que dans un premier temps, le curé Gilbert en avait déjà informé les fidèles de Bury, de Bishopton, de Dudswell, de Notre-Dame-de-la-Garde qui seront regroupés dans la nouvelle paroisse étendue de Saint-Louis-de-France. Lors de la prière prononcée en début de rencontre, il était demandé aux paroissiens concernés « de faire volontiers les concessions nécessaires et d'écarter tout esprit de rivalité, de jalousie, de méfiance et de suffisance. » Le message a porté. Malgré les chamboulements à prévoir, les personnes présentes se sont montrées ouvertes aux propos du curé.

Mgr Roy a résumé l'histoire, qui depuis le début des années 60, a conduit à ces changements au sein de l'Église. Les bouleversements des 50 dernières années ont fait en sorte qu'il y a moins de vocations religieuses, que le nombre de pratiquants a diminué, que les campagnes ont subi le phénomène de l'exode de la population rurale au profit des grandes villes rendant anachroniques les temples bâtis par les ancêtres et compliquant d'autant la gestion de la vie spirituelle et du patrimoine.

Le curé Gilbert, qui a reçu de l'évêque le mandat de réaménager les paroisses en fonction du nouveau contexte, a bien pris la précaution de séparer les notions de pastorale et de responsabilités civiles et pécuniaires. « La loi de la fabrique est provinciale et dépend de l'inspecteur général des institutions financières », a-t-il martelé à plusieurs reprises, tandis que la paroisse dépend de l'archevêché. Contrairement aux fabriques qui gèrent le budget d'une seule église, « la paroisse occupe un territoire où il peut y avoir plusieurs clochers », explique le pasteur. Pour l'instant, le curé est responsable des conséquences de toutes résolutions prises. La nouvelle structure fera en sorte que cette responsabilité sera partagée, d'où l'importance de mettre la réglementation à jour. Et, ajoute-t-il, le curé pourra se consacrer mieux à son rôle qui est de visiter les malades, distribuer les sacrements et participer à la communauté pastorale, entre autres.

En vertu de la loi, les fabriques sont souveraines, elles ont à charge d'entretenir le patrimoine (église, propriétés autres, etc.). « Souvent, elles gèrent en même temps la vie spirituelle parce qu'il y a peu de relève », concède le curé. Quand une fabrique n'arrive plus à financer les coûts d'entretien, il ne reste qu'à fermer le bâtiment et retourner les avoirs à l'archevêché. À ce sujet, il suggère aux conseils de fabrique de bien analyser leur situation financière et de mettre à jour tous les règlements qu'ils ont adoptés. Les trop petites paroisses ont la possibilité de mettre fin à leur activité avant le mois de juin.

La structure que prendront les deux superparoisses exige la formation d'une équipe de pastorale formée du curé, d'un vicaire et d'un représentant par communauté dûment mandatés par l'évêque. L'équipe d'animation communautaire (EAC) comprend de 3 à 7 personnes, bénévoles, choisies par l'équipe de pastorale. Elles verront à stimuler la vie paroissiale et financière de la communauté (ancienne paroisse) qui conserve son autonomie. Cependant, bien qu'elles soient habilitées à recevoir de l'argent pour services rendus et autres, elles doivent présenter un projet de dépenses à l'équipe de pastorale avant d'engager des sommes utilisées pour payer des travaux d'entretien, entre autres. « La paroisse dépose dans son compte, mais ne peut pas dépenser sans l'approbation de l'équipe de pastorale », explique-t-il. Le curé Gilbert s'est fait rassurant sur ce dernier point affirmant qu'il s'agit d'une formalité juridique pour protéger les bénévoles de l'EAC.

En synthèse, l'unité pastorale Haut-Saint-François sera composée de deux superparoisses, Saint-Camille-de-Lellis et Saint-Louis-de-France. La microunité paroissiale (celle de la paroisse traditionnelle) est formée d'un comité de pastorale paroissial et du conseil de gestion où siégeront une ou deux personnes. Ces derniers sont responsables de la gestion des avoirs et des bâtiments de la paroisse. Ils soumettront au conseil de fabrique leurs suggestions d'entretien ou de travaux à exécuter pour approbation. Et l'équipe de pastorale verra à la propagation de la foi. Ces personnes délègueront de 3 à 7 personnes pour composer l'Équipe d'animation communautaire qui recevra du curé une lettre de mission contenant deux mandats: stimuler la vie pastorale et financière de la communauté. Ce mandat s'étendra sur 2 ans, renouvelable 3 fois. Au niveau supérieur, pour l'unité pastorale Saint-François, les deux grandes paroisses Saint-Camille-de-Lellis et Saint-Louis-de-France disposeront d'une Équipe de pastorale composée du curé et du vicaire et d'un représentant par communauté mandatés par l'évêque.

Ces changements, faut-il encore le rappeler, sont proposés pour faire face au contexte social actuel. Ils se conforment aussi à l'impératif de trouver une formule pour répondre aux diktats légaux et enfin pour soulager la tâche administrative et la responsabilité civile du clergé pour qu'il se consacre plus adéquatement à sa mission pastorale.


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