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  JOURNAL LE HAUT-SAINT-FRANÇOIS / Actualité

La conciliation famille-études-travail

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Jean-Claude Vézina Par Jean-Claude Vézina
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Mercredi le 11 mars 2015

La société évolue, l'univers du labeur et de l'acquisition de connaissances tarde à favoriser la famille et les aidants naturels. Concilier scolarité, travail, domesticité s'avère problématique pour les parents qui se déclinent en foyers normaux, reconstitués, monoparentaux, homoparentaux, etc. Une dizaine de professionnels des secteurs socioéconomiques et communautaires de la MRC du Haut-Saint-François se sont penchés sur l'étude Conciliation famille-études-travail, réalisée par ConcertAction Femmes Estrie en collaboration avec le Centre d'intégration au marché de l'emploi (CIME), lors d'une rencontre au Centre local d'emploi à East Angus.

Les femmes sont les premières concernées par la planification des horaires qui leur permettent d'atteindre leurs objectifs familiaux et ceux reliés au travail ou à la formation; cela se vérifie dans le sondage puisqu'elles composent 85 % des répondants. La recherche décrit leur situation tout en proposant des actions pour harmoniser les contraintes temporelles liées à leurs engagements. Une écrasante majorité vit des inégalités portant surtout sur le partage des tâches dans les couples. Geneviève Colette, de CIME, avance la donnée suivante: elles consacrent 2.5 heures de plus que les hommes en ce qui concerne les corvées domestiques soit 4 h pour elles et 2,5 pour eux. Cette différence induit un stress supplémentaire à la mère. Pour l'exemple, Mme Collette mentionne la confection des vingt et un repas de la semaine contre les quelques heures que le père prend pour transporter les enfants à des activités sportives, culturelles ou éducatives.

On a longuement parlé des générations X et Y pour qui la qualité de vie prime. Leurs représentants recherchent des emplois qui offrent des horaires atypiques. Pour favoriser un retour aux études, ces gens vont s'inscrire là où un service de garde existe de même que des cours à des heures leur convenant. Pour le travail, ces mêmes critères prévalent, mais ce n'est pas partout qu'ils ou elles trouvent ces avantages. Parce que du matin au soir, repas, lavage et tout le train-train quotidien exigent une présence assidue. Puis entre toutes ces obligations, souvent de nuit, les enfants attrapent divers malaises. Les conséquences en sont un débalancement dans la conciliation des tâches. L'absentéisme, le «présentéisme», ce fait de travailler sans pouvoir fournir un bon rendement dû à l'épuisement, causent bien des maux de tête aux employeurs.

Toutes les difficultés, que rencontrent principalement les femmes, sont générées par cette incapacité à tout gérer à cause des horaires rigides. S'ajoutent des conditions de travail obsolètes comme le fait de ne pouvoir quitter l'emploi dans le cours de la journée pour aider un aîné ou porter son enfant à l'urgence. Le chef d'entreprise a de la difficulté à garder son personnel et à en attirer d'autres, peu importe qu'il soit en région ou en milieu urbain. « La rareté de main-d'œuvre commence à marquer l'industrie », mentionne Mme Collette.

Le portrait des besoins et des préoccupations des familles, des organisations, des institutions et des commerces ou usines estriennes provient du recensement des questionnaires auxquels ont répondu 904 représentants de ces milieux. L'âge moyen tourne autour des 35 ans pour 60 % des parents. Parmi eux, 53 % ont des enfants au préscolaire. On dénombre 21 % de foyers monoparentaux des deux sexes. Les femmes y sont trois fois plus nombreuses que les hommes, soit un rapport de 23,5 contre 8. De ce nombre, 29 % sont retournées aux études. Dans une proportion de 22 %, elles subsistent grâce à un emploi atypique de soir ou de fin de semaine. La majorité possède des diplômes collégiaux ou universitaires.

Malgré le taux de diplomation, leur salaire familial annuel brut est inférieur à 20 000 $.

Une des principales difficultés que vivent ces gens, c'est de manquer de temps. Les femmes, en particulier, déplorent le stress causé par l'accumulation de tâches à réaliser en peu de temps. La plupart des personnes rencontrées souhaitent des conditions d'emploi plus flexibles pour pouvoir concilier famille-études-travail. Sans qu'il en soit clairement mention dans le sondage, les aidants naturels, plus âgés, mais toujours actifs sont plongés dans une situation semblable.

L'analyse des données démontre aussi que les mères monoparentales avec de très jeunes enfants sont moins présentes sur le marché du travail que celles qui vivent en couple dans une proportion de 59,6 % contre 75,8 %. À ce sujet, Mme Colette rappelait que lorsque le service de garde est entré en fonction, quelque 70 000 femmes ont trouvé un métier, une profession, ce qui a eu sur l'économie provinciale, un impact majeur. Pour accéder facilement à l'univers de l'employabilité et concilier toutes les obligations, beaucoup d'entre elles sollicitent les grands-parents. Par contre, plus de la moitié des étudiants et étudiantes qui franchissent à nouveau les portes de l'éducation aux adultes ou la formation professionnelle n'ont accès à aucune garderie.

Quelques pistes de solutions ont été avancées pour enlever du stress aux familles. La flexibilité des quarts de travail et de la gestion du temps, le télétravail et l'achat d'heures de vacances supplémentaires permettent aux parents de s'absenter pour urgence familiale sans pénalité. Une banque de congés payés et fractionnables, un échéancier connu à l'avance et autres peuvent grandement faciliter l'organisation domestique.

Les personnes présentes ont pris bonne note du rapport et se promettent d'en tenir compte. La conciliation famille-études-travail aide à l'intégration au marché de l'emploi ou le retour aux études. Elle permet un mieux-être qui avantage la vie familiale grâce à la flexibilité des horaires. Ces politiques attirent la main-d'œuvre, aide à la rétention du personnel. C'est aussi un adjuvant à la participation citoyenne. Cela favorise l'égalité des chances dans la relation hommes femmes. À titre d'exemple, l'entreprise d'Isabelle Blais, propriétaire de Pièces d'Autos Angus a été cité en exemple pour les efforts qu'elle a déployés pour faciliter cette conciliation.


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