Tout va bien, vous venez de découvrir votre sport, vous vous entrainez intelligemment, vos performances s'améliorent et les résultats sont visibles. Vous aimez le look de vos nouveaux muscles et le sentiment d'accomplissement que l'entrainement vous procure. Vous poussez la machine un peu plus loin... vous vous mettez à courir tous les jours et vous vous inscrivez à un marathon, vous pédalez de plus longues distances et plus souvent, vous décidez de joindre une 3e équipe de hockey, vous aimez tellement le spinning que vous en faites cinq fois semaines, vous augmentez vos entrainements en salle, vous faites fi des jours de repos conseillés. Tout va encore très bien, et vous poussez encore plus loin, vous aimez encore plus votre sport, c'est le vôtre, vous en êtes passionné. Vous ignorez vos petits maux de dos, de genoux, d'épaules, de cou... en espérant que la douleur disparaisse d'elle-même. Vous êtes tough et vous endurez le tout, jusqu'au moment où vous décidez d'en savoir plus à propos de votre malaise. Vous consultez. Et BAM! On vous diagnostique l'une des blessures sportives les plus fréquentes : périostite, tendinite, fracture de fatigue, épicondylite, entorse, foulure, déchirure musculaire, lombalgie... bref, on vous suggère gentiment d'arrêter votre entrainement.
Panique, vous ne vous êtes jamais senti aussi bien de toute votre vie, et hop vous devez arrêter du jour au lendemain. Votre inactivité soudaine vous rend de mauvaise humeur et vous ruine le moral. Difficile à vivre pour vous et votre entourage!
D'abord, sachez qu'il est tout à fait normal que le fait de renoncer à un sport pour cause de blessure soit démoralisant. Pourquoi? Parce qu'il n'est plus possible de poursuivre votre objectif sportif, vous ne ferez plus de progrès et l'anticipation de la joie que vous procurera l'atteinte de votre but s'est dissipée. En résumé, plus rien pour nourrir votre motivation. Vous devez renoncer à la sensation de bonheur, de bien-être et de plaisir que procure la libération d'endorphines lors d'un effort physique soutenu. Vous vous y étiez habitué et vous aimiez cet état second. Le sevrage peut être effectivement assez difficile.
Mais comment faire pour ne pas se laisser démotiver et utiliser à notre avantage ces périodes d'inactivité forcées ? Vous avez besoin de votre dose d'endorphines? Si la blessure est localisée et que cela est possible, pourquoi ne pas en profiter pour s'adonner à un nouveau sport? Vous êtes un coureur? Essayez la nage, vous entretiendrez certainement votre cardio tout en diminuant le stress de votre poids sur vos membres inférieurs. Vous êtes nageur? Essayez la course à pied, vos épaules prendront une petite pause. L'idée de vous lancer dans un triathlon lorsque vous serez rétabli saura peut-être vous motiver. Vous êtes un cycliste? Essayez l'escalade, vous aurez certainement de fortes sensations. Vous êtes hockeyeur? Essayez le yoga, vous améliorerez votre souplesse au niveau des hanches et du dos et possiblement vous minimiserez les chances de vous blesser de nouveau. Vous êtes golfeur? Essayez le spinning et votre cardio s'améliorera. Les possibilités sont infinies. Qui sait, vous aurez peut-être un autre coup de foudre. Pratiquer un autre sport vous aidera à conserver votre forme physique et votre souffle. Choisissez une activité sportive qui vous branche et vous procure du plaisir.
Et s'il n'est plus possible de faire aucun sport pour une certaine période? Pourquoi ne pas appliquer discipline, temps libre et acquis sportifs pour s'adonner à d'autres aspects de nos vies? On peut développer d'autres compétences, par exemple : apprendre à cuisiner santé, apprendre à jouer d'un instrument de musique, lire, écrire et s'instruire sur un sujet passionnant, faire de la photo, se rapprocher de ceux qu'on aime...
Et vous? Comment gérez-vous les moments où vous devez cesser de pratiquer votre sport favori pour ne pas perdre le moral?