Tourisme Cantons-de-l'Est (TCE) est particulièrement satisfait des résultats de son projet-pilote Cœurs villageois (CV) puisque 14 municipalités de l'Estrie ont tenu à participer au projet lancé le 15 janvier 2015. CV visait à mobiliser davantage les communautés tout en s'assurant qu'elles conservent leur personnalité.
Le but derrière CV était d'aider ces municipalités à développer harmonieusement leur milieu de vie tout en accentuant leur attractivité touristique et en s'assurant que leurs caractéristiques propres perdurent. Le réseau des Cœurs villageois est unique au pays, selon le directeur général de TCE, Alain Larouche.
À la suite de la mise à niveau de son plan de développement, TCE a voulu mettre la population au cœur de son avenir, affirmait M. Larouche en marge d'un colloque organisé à Sherbrooke.
« Pour la plupart des visiteurs aujourd'hui, le but d'un voyage n'est pas seulement pour les attractions. La mémoire la plus vivante et qui se répercute le plus est celle de la rencontre, comme visiteur, avec le local. La révélation culturelle, l'intérêt et la dynamique de l'échange est bien là. Chez nous, le tourisme durable inclut l'écologie, l'économie et la pérennité des communautés locales. »
Trois grandes marques distinctives ont été créées ces dernières années pour rendre la région attrayante, dont Créateurs de saveurs, Chefs créateurs, Cafés de village et Bienvenue randonneurs et d'autres devraient faire leur apparition, selon TCE.
L'organisme pouvait déjà compter sur Knowlton, North Hatley et Magog comme villages touristiques détenant une certaine notoriété à l'extérieur de l'Estrie. Les 14 municipalités participantes au projet-pilote s'ajoutent aujourd'hui à ce nombre en formant le réseau des Cœurs villageois, un réseau auquel pourront adhérer toutes les municipalités qui le souhaitent.
Déjà plusieurs projets en développement
« Pour nous, c'est une façon d'aller plus loin dans notre développement touristique. Nous avions déjà identifié un certain nombre de choses dans notre plan de développement, mais on se rendait compte que certains éléments nous échappaient. Cœurs villageois nous a permis d'aller voir quelles étaient nos forces et nos faiblesses, en plus de nous orienter vers nos objectifs », affirme la mairesse de Scotstown, Chantal Ouellet.
Entre autres, l'histoire écossaise des gens qui ont contribué à bâtir le village. Un des projets mis de l'avant par Mme Ouellet est de mettre en valeur les tartans de chacun des grandes familles écossaises qui ont vécu ou qui vivent toujours à Scotstown.
« On veut pavoiser la rue principale avec chacun des tartans des clans : les MacDonald, les Gordon, les McLeod. Chacune des familles qui a été ou qui est toujours à Scotstown verra son tartan exposé », explique la mairesse. Le projet concerne une vingtaine de ces grandes familles, qui sont notamment à l'origine des particularités architecturales du coin.
« Nous avons aussi été fortement influencés dans notre développement par la Rivière au Saumon, mais nous ne l'avons jamais réellement mise en valeur, ajoute Mme Ouellet. On a mis en valeur une petite partie, mais on pourrait en faire beaucoup plus que ça. Nous avons un parc municipal et une rivière classée niveau quatre pour les kayakistes. C'est très fréquenté, mais nous n'avons jamais fait de publicité autour de ça. De petits aménagements ont été réalisés au fil des ans, mais on veut aller plus loin. »
La mairesse affirme que bien d'autres idées sont sur la table à dessin et que pour financer ces projets, Scotstown pourra compter sur plusieurs subventions destinées aux milieux ruraux. Avec 520 habitants, la municipalité n'est pas considérée comme nantie et comme cela a été suggéré pendant le colloque, Mme Ouellet compte bien inclure le privé.
