Le RPHL (Regroupement des propriétaires d'habitations locatives) ne peut que constater que le gouvernement ne comprend pas la situation du logement. Autrement, les mesures d'aide financières viseraient directement les travaux de rénovations pour permettre aux propriétaires d'entretenir leur parc.
Les douze travaux du propriétaire d'immeuble
Tout comme dans une bande dessinée, mais sans potion magique, le propriétaire d'immeuble ne sait plus ou donner de la tête. Devant la Régie du Logement, il doit attendre de longs délais. Il reçoit un décision en non-paiement de loyer mais comprend vite que lorsque le locataire reçoit des prestations gouvernementales, il est insaisissable. On lui suggère alors de voir avec le ministère de la Justice ou son député. Quand on parle des taux d'augmentation qui sont nettement insuffisants pour entretenir son immeuble, il cherche du coté des incitatifs fiscaux. Là encore, aucune solution pour le propriétaire.
« Les immeubles ont besoin d'être entretenus. Le gouvernement nous empêche d'augmenter nos loyers afin d'entretenir nos immeubles et nous sanctionne ensuite car ils sont en mauvais état. Pour ajouter à cette situation déjà grotesque aucun incitatif fiscal significatif ne se trouve dans ce budget! », de s'exclamer Martin Messier, président du Regroupement des propriétaires d'habitations locatives.
De plus, «cette nouvelle hausse de la TVQ fera mal aux propriétaires d'immeubles locatifs résidentiels d'abord parce qu'ils ne peuvent, contrairement aux entreprises, récupérer la TVQ dans leurs dépenses». Le Président du RPHL se permet d'ajouter: «alors que le gouvernement a mis en place des crédits relatifs aux immeubles vendus aucun crédit n'est offert aux propriétaires qui construisent des immeubles locatifs, ce déséquilibre constitue une concurrence déloyale selon le RPHL»
Ce budget créera une hausse des dépenses aux propriétaires d'habitations locatives et à qui la facture sera refilée?
Le RPHL existe depuis 1980 et défend les droits et intérêts des propriétaires de logements locatifs de l'Estrie et de Haute-Yamaska, tout en offrant une panoplie de services à ses membres.
Source: Nathalie Blais, coordonnatrice aux communications